Droits de douane : Expand Energy voit un impact minime à moyen terme 

Expand Energy, le plus gros producteur de gaz naturel aux États-Unis, a estimé mercredi que les droits de douane imposés par Trump n’auront qu’un effet minime à court terme sur ses activités. À plus long terme, le groupe pense que l’impact tarifaire dépendra des résultats et de l’ampleur du programme du président américain. Il assure toutefois être en mesure de produire davantage en 2025 et 2026 pour répondre à la demande croissante.

Le 2 avril dernier, Donald Trump a imposé une série de droits de douane à plusieurs pays avec un plancher minimum de 10%. Il a notamment infligé des tarifs douaniers supplémentaires de 20% à l’Union européenne, de 26% à l’Inde, de 34% à la Chine et de 49% au Vietnam. Mis sous pression par les marchés, le président américain a finalement gelé ces taxes pour 90 jours (jusqu’à fin fin), le temps d’évaluer la situation. Mais, Washington a maintenu et même augmenté exponentiellement les droits de douane chinois, jusqu’à 145%. Pékin a répliqué avec 135% de tarifs supplémentaires pour les produits américains entrant en Chine.

Expand Energy voit un impact minime des droits de douane à court terme

Bien que mises en pause, ces mesures protectionnistes de l’administration Trump ont accru l’incertitude dans plusieurs secteurs d’activité, notamment dans l’industrie du gaz naturel. Les producteurs de ce carburant craignent qu’une guerre commerciale ne réduise la demande d’énergie et ne freine la croissance économique mondiale. Expand Energy, premier producteur de gaz naturel des États-Unis, estime pour sa part que le droits de douane de Donald Trump auront un impact minimal à court terme. Il pense pouvoir limiter les dégâts grâce aux contrats existants et aux perspectives favorables pour la tarification des services.

Tout dépendra ensuite de l’ampleur du programme tarifaire de Trump

À plus long terme, l’impact éventuel des taxes « dépendra largement du résultat et de l’ampleur du programme tarifaire » de Donald Trump, juge Nick Dell’Osso, le directeur général d’Expand, anciennement connu sous le nom de Chesapeake Energy avant sa fusion avec Southwestern Energy en 2024. En attendant, la compagnie continue à mener ses activités en utilisant sa capacité de production « pour naviguer dans le macro-environnement dynamique d’aujourd’hui et être prêt à répondre efficacement à l’évolution des conditions du marché », ajoute le dirigeant.

Expand Energy en bonne voie pour répondre à la demande croissante de gaz naturel

Les analystes de la banque d’investissement Piper Sandler considèrent, eux, « Expand comme l’une des sociétés les mieux positionnées dans le secteur de l’exploration et de la production pour bénéficier de l’augmentation de la demande de gaz naturel sur la côte du Golfe ». Mercredi, lors d’une conférence téléphonique sur les résultats du premier trimestre, Expand Energy a dît être en bonne voie pour produire davantage de gaz en 2025 et 2026 afin de répondre à la demande croissante pour ce combustible.

Expand Energy veut produire environ 7,1 milliards de pieds cubes d’équivalent gaz par jour cette année

En 2025, le groupe gazier américain prévoit d’exploiter 12 plateformes et d’investir près de 2,7 milliards de dollars pour produire environ 7,1 milliards de pieds cubes d’équivalent gaz par jour ( pi3/j). Ce volume correspond aux prévisions annoncées par la société lors de la publication de ses résultats du quatrième trimestre 2024 en février dernier. En 2026, la société vise une production de 7,5 milliards de pieds cubes (pi3/j) avec 15 plateformes de forage.

Donald Trump prend des mesures favorables aux hydrocarbures

Expand Energy doit en partie qes prévisions à Donald Trump. En janvier, le nouveau président américain a levé le moratoire de son prédécesseur Joe Biden sur la construction de nouveaux terminaux d’exportation de GNL. Profondément climato-sceptique, il a parallèlement supprimé les réglementations environnementales qui ralentissaient les projets, principalement sur la côte du golfe du Mexique. Selon l’Energy Information Administration ( EIA), la hausse attendue des exportations par gazoduc vers le Mexique et le Canada représentera la majeure partie de la croissance prévue de la demande de gaz en 2025 et 2026.

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