Des scientifiques de l’ONU et des professionnels du secteur de l’énergie plaident pour un usage plus important du gaz naturel dans la transition entre les énergies fossiles et les énergies renouvelables. Le gaz offre un double avantage : réduire significativement les GES en comparaison au pétrole et au charbon et pallier les insuffisances de production d’énergie des ENR.
Réunis au Palais des Nations de Genève en Suisse le 24 avril lors du Global Commodities Forum organisé sous l’égide de la CNUCED – Conférence des nations unies sur le commerce et le développement – , les experts de l’ONU et d’entreprises du secteur de l’énergie sont formels : il faut plus de gaz naturel dans le bouquet énergétique actuel des Etats. Et ce afin de tendre vers un premier objectif, à savoir des économies qui délaissent les énergies fossiles au bénéfice des énergies nouvelles et renouvelables. Cette phase de transition nécessite du temps, et le gaz naturel apparaît comme la réponse idéale pour faciliter cette transition entre l’utilisation du pétrole et du charbon d’un côté et le recours à l’énergie éolienne et solaire notamment de l’autre.
Car en l’état actuel des choses et malgré la baisse sensible du coût du solaire, il n’est pas possible de fournir suffisamment d’énergie à tout une économie seulement grâce aux ENR. D’autant que l’intermittence intrinsèque des sources d’énergies renouvelables (vent et soleil) ne permet pas d’alimenter tout un pays en chaleur et en électricité. Pascal De Buck, le Pdg de Fluxys, transporteur de gaz naturel en Belgique expliquait ainsi lors de la conférence : « le gaz est un partenaire des énergies éolienne et solaire…parce qu’il peut ne pas y avoir assez de vent, ou il y a du vent mais pas assez de soleil ».
Aussi, cette transition vers l’énergie verte passera alors par une phase durant laquelle le gaz naturel prendra la place du pétrole et du charbon. Car le bénéfice de son utilisation est majeur : 40% d’émission de gaz à effet de serre en moins par rapport à ces deux énergies fossiles. Une nécessité appuyée par le fait que selon les estimations de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), les énergies fossiles représenteront encore 77% de la consommation mondiale d’énergie en 2040.
D’autant que dans une logique de court-terme, tous les experts s’accordent à dire que parvenir à couvrir la demande en énergie des ménages et des entreprises seulement grâce aux énergies renouvelables serait à la fois très coûteux mais aussi complexe à réaliser.