Biogaz Vallée est le cluster du secteur de la méthanisation en France, impulsé par des grands noms du secteur aux côtés des pouvoirs publics. Son président Grégroy Lannou dresse un état des lieux particulièrement positif du filon dans une récente interview.
Pour Grégory Lannou de Biogaz Vallée, « Le biogaz a un double intérêt : d’abord il est une alternative renouvelable au gaz naturel fossile dont il partage les caractéristiques, et il peut être produit localement », d’autant que de la « production d’électricité, de chaleur, ou distribué pour la mobilité, le champs des possibles pour le biogaz en substitution est très vaste ».
Il note également que ces dernières mois et ces dernières années ont permis de faire exploser le secteur : « Avec une révision des tarifs, on peut parler d’un véritable boum pour le biogaz ces dernières années. Sa production s’effectue dans des proportions de plus en plus importantes, en exploitant, par exemple, la méthanisation agricole » et d’éjouter qu’« Il existe pas moins de 30 projets actuellement pour l’injection du biogaz dans le réseau ».
Un avenir prometteur pour le biogaz en France
Le biogaz peut être injecté directement dans le réseau souterrain de la France afin d’alimenter en chaleur les foyers et les entreprises, mais pas uniquement. Ces débouchés sont même multiples à l’avenir, comme le « power to gas, utilisé pour stocker l’énergie des sources renouvelables intermittentes sous forme de gaz ». La France représente ainsi un marché de production d’avenir car comme le rappelle le directeur de Biogaz Vallée : « Le potentiel de la France concernant le biogaz est le plus important d’Europe.»
Et lorsque le sujet du transport est abordé, le président du cluster explique que les professionnels trouvent plus que largement leur compte dans le biogaz carburant : coût, stabilité des prix, autonomie en hausse, stations d’avitaillement sans cesse plus nombreuses : « C’est pour cela que des transporteurs investissent dans des stations au GNV : avec des marges très faibles sur leurs services de livraison et transport, ils ont besoin de stabilité sur les prix des carburants »