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Ankara présente son projet d'accord sur le Turkish Stream

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La Turquie a annoncé par la voix de son ministre de l'Energie que des négociations étaient encore en cours pour finaliser un accord sur le projet de gazoduc Turkish Stream qui doit permettre d'alimenter la Turquie en gaz russe et dont la construction devait commencer en juin.

La Turquie a envoyé à la Russie son projet d'accord sur la construction du gazoduc Turkish Stream, a annoncé le ministre turc de l'Energie Taner Yildiz. Des négociations sont en cours pour finaliser cet accord dans un climat pas forcément serein puisque, sans entrer dans les détails de ce document, le ministre a souligné que ces cinq à six derniers mois, les exportations de gaz russe vers la Turquie avaient chuté de 8%. Rappelons que la construction du gazoduc devait commencer en juin dernier.

Un gazoduc attendu

Le gazoduc Turkish Stream qui doit remplacer le projet abandonné South Stream vers l'Union européenne, doit permettre à la Russie de livrer du gaz à l'Europe sans passer par l'Ukraine, mais l'accord intergouvernemental entre Moscou et Ankara n'a toujours pas été paraphé. Turkish Stream doit être mis en service fin 2016 et Gazprom compte porter sa capacité à 63 milliards de mètres cubes afin d'alimenter le marché européen.

Le quotidien russe Vedomosti a annoncé le 19 août que certains pays européens (la Hongrie, la Serbie, la Macédoine et la Grèce) étudiaient la possibilité de prolonger Turkish Stream jusqu'à l'Autriche. En cas de signature d'un mémorandum ad hoc, ces pays construiront le gazoduc Tesla d'une capacité de 27 milliards de mètres cubes. Long de 1.300 à 1.400 kilomètres, ce pipeline pourrait entrer en service en 2019. Parallèlement, début août, une source au courant des projets de Gazprom, a annoncé que le groupe énergétique russe avait décidé de se borner à une ou à deux conduites du gazoduc Turkish Stream au lieu de quatre prévues initialement.

Malgré les besoins justifiés et les retombées économiques qu’il provoquerait, les négociations entre Ankara et Moscou sur le projet Turkish Stream progressent très lentement en raison des désaccords sur le prix du gaz russe.

Un désaccord sur le prix

Fin juillet, les médias internationaux s’étaient fait l’écho qu'Ankara avait gelé les négociations sur la construction du gazoduc Turkish Stream au motif que Moscou refusait d'accorder une remise sur son gaz. Interrogé, lors de cette annonce, sur les raisons du retard que connaît le projet, M. Yildiz n'a pas souhaité donner de détail mais a précisé que les deux parties sont dans un processus de négociations qui seraient bénéfiques pour les deux. Le Ministre s’est limité à dire que son gouvernement avait « envoyé à la partie russe le projet d'accord intergouvernemental et nous attendons leur réponse et nous continuons de garder une approche positive au sujet de ce projet. »

Selon des sources ministérielles turques, le gouvernement souhaiterait bénéficier d’un rabais de 10,25% pour un volume de livraisons étant de 28 à 30 milliards de mètres cubes par an. Le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, a démenti cette information. Ne souhaitant pas communiquer de chiffres, il a tenu à souligner que les négociations entre les deux Etats n'avaient jamais été suspendues.

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