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Des chercheurs US planchent sur la production d'hydrogène bon marché

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Un groupe de chercheurs américains du SLAC National Accelerator travaillent sur la mise au point d'un catalyseur capable de produire de l'hydrogène bon marché à l'échelon industriel.

Parvenir à produire de l'hydrogène à un prix compétitif fait partie des grands axes de travail de nombreux spécialistes de la question en Europe comme ailleurs dans le monde, et les Etats-Unis s'attaquent eux-aussi à la mise au point d'un procédé le permettant.

Car l'enjeu actuel est de trouver un modèle économique réellement attractif pour la production d'hydrogène vert, issu d'un process d'électrolyse employant de l'électricité d'origine renouvelable. Problème majeur : pour l'heure, la production via l'électrolyse est bien trop coûteuse pour intéresser véritablement les acteurs du filon et les pouvoirs publics. Un coût élevé qui s'explique en majeure partie par l'utilisation de métaux précieux tels que l'iridium ou le platine.

C'est dans le but de relever ce défi économique que des chercheurs américains du SLAC National Accelarator Laboratory planchent sur la mise au point d'un catalyseur et non plus d'un électrolyseur qui allie robustesse et coût de fonctionnement réduit.

Un double défi qui à en croire les premiers tests est en passe d'être relevé. Exit ici les métaux précieux chers par nature car des nanoparticules de phosphure de cobalt déposées sur du carbone sont employées.

La technique fonctionne d'ores et déjà et son coût est bien moindre que celui d'un électrolyseur. Le pari économique est donc déjà relevé mais une question subsiste : quid de la robustesse et de la durabilité du procédé ? Est-il possible de le déployer à une échelle industrielle ? Car si d'autres catalyseurs bon marché existent déjà sur le marché, ils l'étaient "uniquement à l'échelle du laboratoire" comme l'explique Thomas Jaramillo le directeur du centre de recherche US.

Mais la différence  notable de l'invention réside dans le fait qu'il est le premier catalyseur à démontrer sa performance au niveau industriel cette fois. Car le procédé a été mis à rudes épreuves dans des conditions de fonctionnement difficiles et pour des durées de mises en services particulièrement longues, près de 2 000 heures d'affilée.

Il y a ainsi fort à parier que le process du SLAC National Accelarator Laboratory se bonifie au fil des mois prochains car les besoins en hydrogène sont d'ores et déjà conséquents et sont appelés à croître, que cela soit dans l'industrie ou pour la mobilité.

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