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Hydrogène : les équipementiers auto français investissent dans le filon

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Plastic Omnium et Faurecia comptent parmi les équipementiers auto hexagonaux qui croient beaucoup et misent tout autant sur l'hydrogène. Les deux groupes ont investi des sommes conséquentes en R&D et passé des partenariats techniques avec des startups et entreprises spécialisées. Le but : conserver leur leadership sur un marché qu'ils estiment porteur.

A l'heure actuelle, on compte 7 000 véhicules hydrogène circulant dans le monde mais Faurecia estime que ce nombre explosera pour passer la barre des 2 millions de voitures et de plus de 350 000 camions d'ici 2030. Un marché émergent prêt à littéralement exploser. La pile à combustible a tout pour changer la face du secteur automobile, lui redonner de l'allant, dégager la route. Si les grands constructeurs auto français et mondiaux ont déjà pris la mesure de cette opportunité majeure, les équipementiers ne campent pas non plus sur leurs positions.

Faurecia, l'équipementier sous contrôle du puissant groupe PSA, s'est récemment lancé dans un ambitieux plan d'investissement en R&D pour détenir un avantage technologique sur son marché. Le groupe est spécialisé dans la conception et la production de réservoirs et de valves adaptés à l'hydrogène. Plus de 15 millions d'euros viennent d'être injectés dans le filon par l'entreprise qui a en parallèle conclu un partenariat technologique avec Ad-Venta, une startup spécialisée dans un système innovant de valve à haute pression. Un peu plus tôt, en 2017, le groupe avait conclu un accord avec Stelia, une filiale d'Airbus spécialisée dans les réservoirs à hydrogène en composite.

Le Pdg de Faurecia, Patrick Koller, expliquait il y a quelques semaines "Je suis convaincu que l'hydrogène aura un avenir dans la mobilité. Nous y consacrons des ressources importantes".

Une concurrence féroce

Même son de cloche chez Plastic Omnium, autre équipementier français. Pour le Pdg Laurent Burelle, il s'agit encore d'un pari sur l'avenir "Aujourd'hui c'est un projet de recherche pur : dans deux ans, on saura si notre investissement est à jeter, ou pas".

Le groupe a massivement investi dans la pile à combustible nouvelle génération, de haute performance. Plus de 100 millions d'euros ont déjà été injectés l'an passé dans la technologie sur un plan d'investissement de 200 millions au total. Le groupe familial veut se positionner comme un leader à la fois sur la pile à combustible et les réservoirs. Le but ? "Être sur l'ensemble de la chaîne" comme le confiait Laurent Burelle.

Dès 2016, le groupe était monté au capital d'une startup israélienne PO-Celltech, spécialisée sur des piles à combustible nécessitant moins de matériaux et donc plus compétitives en termes de coût de revient. Mais il ne s'agit là que de la face émergé de l'iceberg puisque le groupe emploie près de 150 ingénieurs dédié à l'hydrogène, a passé de nombreux partenariats techniques avec des instituts de recherche et fondé un pôle de recherche en Belgique - Deltatech -.

De son côté, Faurecia avance ses pions au niveau commercial. Le groupe a signé un contrat avec un constructeur auto européen portant sur l'équipement d'une flotte d'une centaine de véhicules légers.

La filière auto française a l'air bien décidé de ne pas laisser filer l'opportunité majeure que représente l'hydrogène.

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