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Gazprom en visite en France pour insister sur le gazoduc Nordstream2

Gazpom gaz naturel France
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Alors que certaines voix se font entendre parmi les pays européens pour demander l'arrêt des travaux de Nordstream2, le patron de Gazprom s'est rendu à Paris pour défendre son projet, soutenant que la demande en gaz naturel ne cessera d'augmenter sur le Vieux Continent. Une rencontre des plus officielles en compagnie des responsables du gouvernement et du numéro 2 d'Engie impliqué dans le gazoduc.

Dans le but de renforcer les capacités d'acheminement de gaz entre la Russie et l'Europe, le projet Nordstream2 est consécutif à Nordstream le gazoduc qui alimente déjà les pays européens en transitant par l'Allemagne. Un projet sur lequel Engie s'est positionné en détenant dorénavant 10% des parts avec d'autres grands groupes énergétiques tels que OMV, Shell, EON, BASF et donc Gazprom. Une initiative bénéfique en ces temps de refonte du schéma énergétique selon laquelle la demande européenne en gaz est appelée à augmenter régulièrement années après années. Seulement, certains pays européens tels que la Pologne et la Slovaquie ont récemment demandé à la Commission Européenne de réexaminer de près la pertinence de Nordstream2, jugeant au même titre que le commissaire européen à l'énergie Miguel Canette que les capacités de Nordstream sont en l'état suffisantes.

Le patron de Gazprom monte au créneau

Alexeï Miller, le grand patron de Gazprom, ne l'entend pas de cette oreille et est venu en visite officielle en France pour y rencontrer Emmanuel Macron le ministre de l'Economie, Jean-Pierre Jouyet le secrétaire général de l'Elysée et bras-droit de François Hollande ainsi que Isabelle Kocher le numéro 2 d'Engie. Selon Miller, l'Europe aura nécessairement des besoins grandissants en gaz au cours des prochaines années, que cela soit pour remplacer le charbon comme pour alimenter foyers, lieux publics, véhicules et navires. Une demande qui ne pourra être satisfaite qu'en mettant sur pied Nordstream2. Et pour étayer ses propos, Alexeï Miller rappelle que la Russie reste "un fournisseur fiable de gaz depuis 40 ans pour l'économie française", soulignant même que les exportations de gaz naturel vers le pays ont même augmenté de 32% rien que sur les onze premiers mois de l'année, pour un total frôlant les 9 milliards de mètres cube.  

Si le patron de Gazprom ferraille autant pour défendre son projet c'est également en raison de l'avortement du gazoduc South Stream décidé par l'UE et du très probable arrêt de Turkish Stream suite aux derniers heurts militaires et diplomatiques entre Moscou et Ankara. 

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