
Woodfibre LNG a reçu samedi dernier les sept premiers modules GNL sur son site de Squamish, en Colombie-Britannique. La livraison devrait marquer le début de la construction de l’installation de GNL. Cette étape dite « verticale » permettra au projet de prendre forme, rapprochant ainsi le gaz naturel liquéfié canadien des marchés mondiaux.
Samedi 24 mai, les sept premiers modules de GNL sont arrivés à bord d’un cargo lourd sur le site de Woodfibre LNG, situé à environ sept kilomètres au sud-ouest du centre-ville de Squamish, en Colombie-Britannique (Canada). Construits sur le chantier de fabrication QMW McDermott à Qingdao, en Chine, ces composants doivent être déchargés à l’usine Woodfibre LNG via le nouveau quai de déchargement maritime du projet. Ce quai a été spécialement conçu pour la livraison des grands modules tout au long de la phase de construction.
Les modules bientôt montés sur leurs fondations définitives
Après le déchargement, les modules seront montés sur leurs fondations définitives. Selon Woodfibre LNG, il s’agit de structures en acier entièrement achevées. Elles abriteront et soutiendront la tuyauterie transportant le gaz naturel liquéfié, de l’unité de liquéfaction de l’usine jusqu’aux réservoirs de stockage flottants et à l’installation de chargement. De là, le GNL sera chargé sur des transporteurs pour être envoyé sur les marchés étrangers.
La livraison des modules, une première étape majeure du projet de Woodfibre à Squamish
Ces modules de rack de tuyauterie sont les premiers composants modulaires à grande échelle de l’installation d’exportation de GNL en construction à arriver sur le site de Squamish. Au total, 19 modules devraient arriver d’ici la fin de l’année 2025 ou début 2026, dont une unité de liquéfaction de 11 000 tonnes d’une grande superficie. Selon Woodfibre, une société canadienne privée basée à Vancouver, l’arrivée des premiers composants constitue une étape importante dans la construction de son projet d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) de 5,1 milliards de dollars, en cours de développement.
Woodfibre veut commercialiser son produit le plus rapidement possible
« C’est le début de la verticalisation de notre installation, qui permettra aux gens de vraiment voir l’installation prendre forme », a confirmé Luke Schauerte, PDG de Woodfibre LNG, dans un communiqué de presse. Grâce à l’arrivée des premiers modules, confie-t-il, l’entreprise entrera dans une phase extrêmement stimulante et importante, qui permettra au site de Squamish d’évoluer rapidement au cours des prochains mois. « Chez Woodfibre LNG, nous mettons tout en œuvre pour commercialiser notre produit le plus rapidement possible », assure le responsable qui promet également un bilan carbone nul.
Plusieurs technologies de réduction des émissions prévues à Squamish
Luke Schauerte précise que le projet s’appuie sur une combinaison de technologies de réduction des émissions et de mécanismes de compensation carbone validés. Il évoque notamment le système E-Drive, qui alimente les compresseurs de liquéfaction via l’hydroélectricité renouvelable. Cette innovation centrale évitera l’émission de plus de 230 000 tonnes de dioxyde de carbone équivalent (CO2e) chaque année. Schauerte annonce d’autres dispositifs de limitation des émissions, dont un système de refroidissement par air, qui permettra d’éviter des dizaines de milliers d’autres CO2e supplémentaires par an.
L’usine de Woodfibre à Squamish future première installation de GNL à bilan net zéro
Ces systèmes devront garantir une intensité carbone de 0,04 tonne de CO2 par tonne de GNL produite. Ce niveau est bien inférieur à la moyenne mondiale du secteur. Il s’inscrit dans le respect des exigences réglementaires de la Colombie-Britannique. L’usine de Woodfibre à Squamish devrait être la première installation de GNL à bilan net zéro au monde une fois achevée en 2027. Elle produira 2,1 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an pour l’exportation, en particulier vers l’Europe, qui a décidé de se passer du gaz russe.