La SNCF passe commande d’une quinzaine de trains à hydrogène

Le président de la SNCF Guillaume Pepy a annoncé vouloir passer commande d’une quinzaine de trains à hydrogène d’ici les semaines à venir. Le groupe entame-t-il enfin sa mutation énergétique ?

Alors que plus de la moitié du réseau ferré français voit circuler des trains fonctionnant encore au fioul, la SNCF se devait d’engager sa transition énergétique. Dans les tuyaux depuis plusieurs mois maintenant, le train à hydrogène qui circule déjà en Allemagne notamment se faisait cruellement attendre dans le pays. Il semblerait bien que les choses sont en train d’évoluer car le président de la SNCF a récemment fait savoir qu’il comptait bien commander un premier lot de 15 trains à hydrogène au spécialiste en la matière, le groupe Alstom.

La SNCF entend pour cela que l’Etat l’accompagne financièrement dans la démarche, le coût de la construction de ces nouveaux trains représentant au bas mot plusieurs dizaines de millions d’euros. Et c’est sans compter sur le fait que le filon de production d’hydrogène français manque cruellement d’un cadre propice à son développement, chose que déplore Erwin Penfornis le directeur général d’Air Liquide qui explique qu’il n’existe aucune « une incitation financière pour développer des méthodes de production décarbonatées »

L’an dernier déjà le groupe Alstom avait proposé un prototype à la France suite à la mise en circulation du premier modèle du genre en Allemagne. Cette fois-ci semble donc être la bonne. Il s’agirait alors d’un train hybride toutefois, et non 100% hydrogène, soit électrique et hydrogène. Reste que son impact environnemental sera bien meilleur que celui du train propulsé par un moteur thermique, au niveau de l’utilisation. Car pour ce qui est de la production d’hydrogène, ce gaz pas comme les autres reste encore produit à 95% à partir d’énergie fossile.

Pour Guillaume Pepy le temps presse car il a annoncé qu’il quitterait ses fonctions en 2020, mais pas avant avoir lancé la dynamique consistant à ne plus voir « un seul diesel sur les rails français d’ici 15 ans ».

Toujours est-il que la démarche initiée par la SNCF a le mérite de prendre le taureau par les cornes, même si énormément de travail reste à faire.

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A propos de l'auteur Nicolas Villiers

Jeune journaliste économique PQR dans le sud ouest, Nicolas Villiers se lance dans la rédaction Web à la faveur du lancement du gaz.fr.

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