Selon une étude du cabinet McKinsey, la consommation mondiale d’hydrogène est appelée à croître d’ici 2050. La France est citée comme exemple des bons signaux envoyés.
Partout autour du globe, les grands groupes et les Etats s’activent dorénavant pour développer le filon de l’hydrogène. A tel point que cette énergie pourrait représenter jusqu’à 18% de la demande en énergie finale selon une étude du cabinet de conseil McKinsey. Les enjeux climatiques sont tels que le recours à l’hydrogène tend à s’imposer comme l’une des solutions majeures à la consommation d’énergie fossile.
Bien entendu, l’enjeu en trame est de parvenir à produire en quantité massive de l’hydrogène d’origine renouvelable, car pour l’heure 95% provient de la transformation du charbon ou du gaz naturel. Pour un bilan carbone pour le coup pas à la hauteur des défis. Mais le rapport met en évidence le fait que les choses avancent tout de même dans le bon sens. En France, le Plan Hydrogène lancé en 2018 par Nicolas Hulot est de nature à répondre à cette problématique. Un plan soutenu par un budget de 100 millions d’euros par an. L’objectif du plan étant de parvenir à une production d’au moins 10% de son hydrogène à partir de ressources renouvelables d’ici 2023.
Bosch, Michelin, Faurecia, Alstom, PSA… les grands noms de l’économie française ont récemment fait un pas significatif en faveur du marché de l’hydrogène, impulsant par là une nouvelle dynamique bénéfique à toute la filière.
Les énergéticiens ne sont pas en reste pour autant, EDF étant récemment au capital de McPhy, spécialiste reconnu de la production et du stockage d’hydrogène. Puis, afin de prendre le leadership sur la question, le groupe a fait savoir qu’il créait une filiale entièrement dédiée à la production d’hydrogène bas carbone, nommée Hynamics. Christelle Rouillé, Directrice générale de la structure, expliquait à ce titre “Accompagner les industriels et les territoires en soutenant leurs projets de décarbonation est un défi que Hynamics entend relever avec une offre de production d’hydrogène sans émission de CO2, multi-usages et performante économiquement. Nous nous concentrerons en particulier sur les marchés de l’industrie et de la mobilité lourde, deux pans de l’économie très émetteurs de CO2, dans une logique partenariale”.
Engie a également changé sa stratégie afin de s’imposer à terme comme le leader de l’énergie bas carbone. Le groupe multiplie les initiatives auprès de startups notamment spécialisées dans la production d’hydrogène renouvelable afin de créer une forte dynamique sur tout le marché.