GRDF et WWF ont récemment conclu un partenariat dans le but de favoriser le développement du biogaz durable. Plusieurs axes de travail sont menés afin de dynamiser le filon à plusieurs niveaux.
Le biométhane bénéficie d’atouts indéniables mais il peut beaucoup mieux faire en termes de réduction de son impact sur l’environnement. Partant de ce constat, GRDF, le gestionnaire du réseau gazier français, et l’organisation environnementale WWF ont noué un partenariat d’une durée de trois ans renouvelable. Les différentes étapes de la chaîne de valeur de la filière méthanisation de même que les sources de financement font partie des pistes de travail sur lesquelles planchent ces deux acteurs. Avec comme objectif final de positionner le biométhane comme un élément clé dans la transition énergétique.
Les deux entités s’appuient par ailleurs sur une donnée émanant d’une étude réalisée par l’Ademe : la filière agricole a permis de produire 20% des ENR en 2015 pour un chiffre d’affaires réalisé égal à 88 millions d’euros rien que pour la méthanisation agricole.
GRDF et WWF souhaitent à présent mettre au point des procédés assurant une gestion durable des ressources nécessaires à la production de biogaz, afin de définir « un modèle d’agro-écologique sobre en engrais et en produits phytosanitaires et soucieux des sols ». La biodiversité, les ressources agricoles et forestières mobilisables et leur impact sur l’écosystème ou encore les changements d’affectation des sols comptent parmi les points de vigilance sur lesquels porte ce partenariat.
Circuits de financement et intégration dans les territoires
Aussi, le travail commun mené par GRDF et WWF a pour but de définir les conditions d’une bonne intégration des projets de méthanisation durable dans les territoires. L’un des objectifs prioritaires est d’initier des synergies entre les nombreux acteurs de toute la chaîne de valeur : les agriculteurs, les exploitants forestiers, le gestionnaire du réseau, les distributeurs.
Mais le volet financement n’a pas été laissé de côté. Car GRDF et WWF vont également œuvrer pour que les investisseurs et les pouvoirs publics obtiennent des gages de sécurité. Les partenaires expliquent dans un communiqué que les organismes financiers sont « particulièrement attentifs aux risques relatifs à des projets issus du monde agricole et où la filière méthanisation est encore émergente et méconnue de certains acteurs ». GRDF et WWF vont ainsi travailler à mettre au point des solutions permettant de réduire significativement de tels risques, pour in fine doper l’injection de fonds dans la filière.