Selon les deux associations européennes représentant les professionnels du gaz carburant – NGVA et EBA -, l’utilisation du gaz carburant pourrait littéralement exploser en à peine un peu plus de dix années.
Tandis que les plus grandes villes européennes peinent à retrouver leur souffle dans des atmosphères toujours plus polluées voire irrespirables et que la page du diesel semble être en passe d’être tournée, le biogaz a une très belle carte à jouer dans le nouveau mix énergétique des pays d’Europe. Si l’UE reste à ce jour le numéro 1 mondial en termes de production de biogaz, son utilisation dans les transports demeure encore à la marge. Une situation sur le point de changer à la fois radicalement et rapidement selon NGVA Europe – Natural and biogas vehicle association – et EBA.
Les estimations de ces deux organisations sont des plus prometteuses pour la filière car l’UE pourrait voir circuler 12,6 millions de véhicules roulant au GNV contre à peine 1,3 million actuellement, soit près de dix fois plus en 12 années seulement. Des estimations qui feraient alors mécaniquement augmenter la part de marché de ce segment de véhicules pour atteindre non moins de 12% de véhicules neufs roulant au gaz naturel en 2030.
Toutes les catégories de véhicules seraient concernées par ce bond considérable : les voitures du particuliers passeraient donc de 1,3 millions à 12,6 millions, les véhicules lourds passeraient pour leur part de 11 500 unités à 470 000 (soit 25 % du marché) et les bus et autocars de 16 000 à 110 000 unités soit 33 % de parts de marché. En parallèle, le nombre de points de ravitaillement suivrait également en conséquence passant de 3 300 à 10 000 pour le GNC et de 140 à 2 000 pour le GNL.
Il faut dire que la production est bien là, l’Europe étant la championne mondiale en la matière. Si actuellement, l’Union produit quelques 2 milliards de mètres cubes de gaz renouvelable, les capacités de production exploseraient d’ici 2030 pour dépasser la barre des 45 milliards de mètres cubes d’ici 2030.
A la clé, les bénéfices environnementaux seront bien réels estiment les deux associations, l’utilisation du GNV permettrait alors d’économiser près de 100 millions de tonnes de CO2 d’ici 2030. Reste que les deux organismes appellent l’UE à assouplir un peu plus encore le cadre réglementaire et législatif de la filière afin de permettre à toutes les technologies d’intégrer ce marché plus que prometteur.