L’imposant projet de forage des gisements gaziers de la région d’In Salah en Algérie vient de démarrer avec le lancement des opérations d’extraction. Une opération qui permettra à l’Algérie d’être en possession de quantités massives de gaz naturel pour satisfaire ses besoins et en partie ceux de l’Europe du sud.
C’est une joint-venture qui est aux commandes sur le champ gazier d’In Salah, dans le sud du pays. Une co-entreprise à trois mettant en scène BP Algérie, Sonatrach (entreprise publique algérienne) et la compagnie norvégienne Statoil qui vient donc de lancer les opérations d’extraction de gaz, marquant par là le début de l’ultime phase d’exploitation de sept champs gaziers au total. Et grâce au démarrage des activités sur le champ de In Salah, la production totale annuelle de l’Algérie se situera alors à quelques 9 milliards de mètres cube par an.
Un démarrage des opérations de forage qui a été commenté officiellement par le responsable de BP Algérie, Hesham Meakwi : « Le démarrage des travaux de production des champs du sud est un symbole important de la qualité du partenariat de longue date que nous avons noué avec la Sonatrach et Statoil mais aussi la preuve de l’engagement de BP à investir sur le long terme en Algérie », et de rajouter : «Je suis heureux et je félicite toute l’équipe de In Salah Gas pour cette importante réalisation qui va soutenir la production pour les années à venir. C’est aussi un gage sur les intentions de BP à poursuivre ses investissements en Algérie »
Une mine énergétique pour l’Algérie et l’Europe
Si les responsables de BP Algérie ont tenu à officialiser le lancement des activités sur ce champ gazier, c’est en raison du fait que le potentiel total des réserves est plus que conséquent : 159 milliards de mètres cubes au total sur les 26 puits de forage. Des stocks gigantesques donc qui expliquent également pourquoi les entreprises de la joint-venture investissent sur une usine de traitement et de liquéfaction du gaz avec en parallèle la future création d’un gazoduc d’une longueur de plus de 150 km. Car avec de telles réserves escomptées, l’Algérie pourra satisfaire les besoins domestiques, raccorder les zones non couvertes en gaz naturel et bien entendu revendre une partie de ses stocks aux pays européens, toujours très demandeurs.
L’Espagne sera vraisemblablement la porte d’entrée du gaz algérien pour l’Europe et le gazoduc MidCat (Midi-Pyrénées) prendra très certainement le relai pour desservir cette fois la France. Idem pour l’Italie, proche géographiquement, qui devrait donc à terme également consommer du gaz algérien.