L’énergéticien italien a connu un franc succès en France depuis son entrée sur le marché en 2012 et annonce avoir franchi les 500.000 clients résidentiels, en phase avec ses objectifs.
L’opérateur alimente désormais en gaz un demi million de clients particuliers dans l’Hexagone, ce qui lui permet ainsi, de passer un nouveau cap dans son développement sur le marché français. En effet, selon les chiffres de la Commission de régulation de l’énergie, on considère que 20% des 10 millions de clients résidentiels dans l’Hexagone ont quitté Engie pour sélectionner l’offre d’un concurrent. En additionnant les ménages et les entreprises, le portefeuille de clientèle détenu par Eni tourne désormais autour de 570.000 sites.
La validation d’une stratégie
« Les chiffres que nous affichons aujourd’hui valident notre stratégie mais aussi et surtout nos objectifs », expose Daniel Fava, directeur général d’Eni Gas & Power France. « En 2012, dans le cadre de notre plan à moyen terme, nous avions fixé nos ambitions à 600.000 clients (entreprises et résidentiels) à fin 2016. Nous sommes donc parfaitement en ligne avec ce but. » Sur le segment des professionnels, Eni dispose précisément, avec 70.000 sites desservis, de 40% des parts de marchés détenues par les alternatifs.
Pour Daniel Fava, il faut reconnaître qu’avant toute chose, « la fin progressive des tarifs réglementés pour les entreprises (qui a démarré dès l’été 2014) a constitué un puissant stimulant pour la compétition et l’ouverture des marchés. C’est bien la preuve que lorsqu’on fait bouger les lignes, la situation profite au consommateur. »
Le Free du gaz ?
Depuis quelques années déjà, Eni s’est montré un pionner en proposant à ses clients des offres à prix fixes courant sur deux, trois ou quatre ans. «Le développement de la concurrence chez les professionnels suite à la fin des prix administrés conduit forcément à l’idée d’appliquer le même scénario pour les particuliers», poursuit Daniel Fava. Il faut dire que les groupes se mènent une bataille sans merci à coups de promotions et d’offres sur le marché non réglementé. Les énergéticiens sont en effet libres de faire payer le gaz moins cher que les tarifs réglementés d’Engie qui sont fixés chaque mois par la Commission de Régulation de l’Energie et qui ont chuté, courant 2015, de près de 10,5%.
Quant à la baisse du gaz, le dirigeant d’Eni France la voit comme un phénomène qui pourrait surtout contribuer à fidéliser les clients. « Typiquement, certains de nos clients en voyant ce repli des prix du gaz se montrent enclins à reconduire ce contrat car ils se disent qu’il ne faut pas perdre de temps pour profiter des conditions actuelles. D’un autre côté, comme les prix sont bas, cela nous permet de proposer des offres encore plus attractives, par exemple avec Webeo (offre 100% Web) qui propose 13% de réduction par rapport au tarif réglementé avec un prix fixe pendant trois ans. Bref, nous disposons d’un double coup de pouce. »
En plus d’offres renouvelées, le dirigeant du groupe tient à rappeler que son groupe propose également un large éventail de services énergétiques « qui sont autant d’opportunités que nos clients veulent exploiter. »