La nouvelle déléguée à l’environnement des « Républicains » a répété son crédo en faveur d’une écologie « pragmatique et réaliste » et se positionne en faveur de l’exploration du gaz de schiste en France, en s’opposant ainsi à la Ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, qui avait jugé que ce débat « n’était pas d’actualité ».
Maud Fontenoy, tout juste nommée déléguée à l’environnement dans le nouvel organigramme des Républicains en début de mois, n’aura attendu que sa seconde apparition dans les médias au titre de ses nouvelles fonctions pour faire parler d’elle. Plaidant pour une « écologie différente » de celle « victime d’un hold-up de l’extrême gauche, la navigatrice, invitée sur RMC-BFM, s’est notamment déclarée favorable à l’exploration des réserves françaises de gaz de schsite et à leur exploitation « avec des techniques non polluantes ».
Favorable à la reprise de la recherche de nouvelles techniques
La nouvelle responsable s’est insurgée de la position du gouvernement en affirmant « ne pas comprendre comment on peut arrêter la recherche en France ». Expliquant qu’elle ne voulait pas « de la fracturation hydraulique polluante », elle souhaite que la « priorité soit pour l’instant à la recherche » pour trouver « des façons non polluantes » de l’extraire.
Prenant les devants, elle se défend d’une exploitation polluante et veut mettre en place en parallèle, « une éthique » pour savoir « d’où vient le gaz importé et dans quelles conditions cette énergie a été extraite. » alors que « ce gaz n’est pas plus dangereux qu’un autre ». Elle a notamment cité la méthode d’extraction au fluoropropane comme solution envisageable, malgré un coût technique plus élevé. Rappelant que ce n’est pas l’extraction en elle-même qui peut être polluante mais la technique utilisée, elle souhaite que la recherche dans ce domaine reprenne rapidement.
Un positionnement qui n’est pas nouveau
A ceux qui l’attaquent depuis ses récentes déclarations, l’ex-navigatrice répond que ce positionnement n’est pas une nouveauté « pour faire le buzz ». En 2014, Maud Fontenoy avait déjà plaidé dans les colonnes du Parisien, « pour l’exploitation du gaz de schiste en France à partir des techniques de forage alternatives à la fracturation hydraulique, au nom de l’emploi ». Soutenant le Ministre du Redressement Productif de l’époque, Arnaud Montebourg, elle militait pour la publication d’un rapport défendant, la technique de l’extraction au fluoropropane.
Déjà à l’époque, selon elle, avec l’exploitation du gaz et pétrole de schiste, « nous pourrions créer des centaines de milliers d’emplois » et la « baisse de notre facture de gaz permettrait d’investir dans la recherche sur les énergies renouvelables, qui est essentielle. »
A ce sujet, elle a annoncé lors de la même émission qu’elle souhaitait taxer les énergies polluantes « et prélever une partie des bénéfices pour financer la transition énergétique ». Se voulant toujours aussi réaliste, elle a assuré que « la vérité, c’est que ce n’est pas possible de passer au tout renouvelable aujourd’hui », regrettant qu’on ne « consacre pas assez de moyen à la recherche sur celles-ci. »