Belgique : le gaz carburant se développe à un bon rythme

Tant du côté flamand que wallon, le gaz carburant fait une belle percée. La marge de progression reste importante mais l'évolution actuelle est encourageante.

Avec près de 30% de rejet en moins de CO2 que le diésel et 95% d'émission de particules fines en moins, le gaz carburant a de beaux atouts à mettre en avant. Et si à l'achat les véhicules continuent d'être encore plus chers, l'investissement initial est rapidement amorti par son propriétaire car il est moins coûteux à la pompe. En Allemagne, en Italie, en France, le marché du gaz carburant se développe, même si la France a encore un important retard à rattraper. La Belgique a à son tour saisit tout l'enjeu de l'essor de ce carburant et vient d'entrer dans une phase d'intensification du déploiement du marché. L'une des principales sociétés du pays qui exploite des stations-service vient en effet d'inaugurer sa deuxième unité spécialisée en distribution de GNL pour voitures et camions. La société ne compte pas s'arrêter en chemin et planche sur l'ouverture de 5 stations supplémentaires cette année pour à terme disposer d'un maillage de 50 unités d'ici cinq ans. Et si l'entreprise met les bouchées doubles, c'est en raison du fait que le nombre de véhicules roulant au gaz naturel en Belgique a été multiplié par sept en deux années à peine.

Encore du travail à faire

Le ministre de l'énergie belge appelle de ses vœux à voir le filon du gaz carburant se déployer un peu plus encore, estimant que le nombre de pompes GNL pourrait rapidement passer de 50 à 300 à l'horizon 2020. Côté Wallonie également, si le développement va bon train, il reste encore beaucoup à faire. Et pour l'association des véhicules roulant au gaz naturel (NGVA), c'est à la fois aux politiques et aux exploitants de stations-service de se mettre en branle. L'association donne l'exemple du voisin flamand qui a su mettre en place une politique incitative en exonérant les propriétaires de voitures roulant au GNL de taxe de mise en circulation et de taxe de circulation. La Wallonie pourrait alors s'inspirer de la mesure est l'appliquer sur son territoire. La NGVA a ainsi déclaré dans un récent communiqué : «La mise en œuvre de plans d’action, en cours d’élaboration aux niveaux régional et fédéral dans le cadre de la directive européenne de 2014 sur les carburants alternatifs, doit permettre dans les prochaines années de dynamiser et pérenniser le gaz naturel carburant, sous forme comprimée ou liquéfiée, comme une solution de mobilité innovante pour les particuliers comme pour les entreprises et les autorités».

Même si la Belgique n'est est qu'au tout début du processus de développement du gaz comme carburant, le marché semble bel et bien être entrer dans une phase des plus actives de son développement. Reste à poursuivre les efforts engagés tant sur la mise sur pied d'infrastructures de ravitaillement qu'au niveau d'une politique fiscale incitative à l'attention des particuliers comme des professionnels.