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La Bulgarie s’allie à la Grèce pour réduire sa dépendance à la Russie

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La Bulgarie, qui dépend presque entièrement des livraisons de gaz russe via l'Ukraine, a signé mercredi un accord avec la Grèce en vue d'une connexion de leurs réseaux gaziers afin de diversifier ses sources d'approvisionnement.

La Bulgarie, toujours fortement dépendante de la Russie pour son approvisionnement en gaz, a annoncé mercredi 9 décembre la signature d’un accord avec la Grèce en vue d’une connexion de leurs réseaux gaziers. L’accord a été signé par la Holding bulgare d’énergie et par IG Poseidon. Cette coentreprise, détenue par les sociétés grecque DEPA et italienne Edison, permettra à la Bulgarie de diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz.

Réduire la dépendance à la Russie...

A ce jour, la Bulgarie dépend presque entièrement des importations en provenance de la Russie, transitant par le territoire ukrainien. Aujourd’hui encore, le pays demeure fortement vulnérable aux tensions russo-ukrainiennes. Ainsi, cette connexion est très importante pour la diversification réelle des sources de livraison de gaz à la Bulgarie et en tant que partie intégrale du corridor sud transportant vers l'Europe de l'Ouest le gaz du gisement de Shah Deniz en mer Caspienne, au large de l'Azerbaïdjan, a déclaré la ministre de l'Énergie bulgare Temenoujka Petkova.

"Le projet a un rôle stratégique pour l'approvisionnement en gaz de toute l'Europe de sud-est, a souligné Panos Skourletis, ministre grec de l'Environnement et de l'Énergie. Le gazoduc d'une longueur de 182 km, dont 151 km sur le territoire bulgare, doit relier Komotini au nord-est de Grèce à Dimitrovgrad au sud de Bulgarie. D'une capacité de 3 milliards m3, prévue de 2016 à la mi-2018, ce projet d'une valeur de 220 millions d'euros bénéficiera d'un financement européen de 45 millions d'euros.

Sans froisser les dirigeants russes

"Ce projet n'est dirigé contre aucun pays. Mais il nous garantit que si quelqu'un se fâche et arrête le gaz, il y a une alternative", a déclaré le Premier ministre Boïko Borissov.

Les Bulgares gardent un souvenir amer de la crise du gaz russo-ukrainienne, en janvier 2009, quand l'Europe centrale et orientale était privée pendant deux semaines du gaz russe transitant par l'Ukraine. La Bulgarie était alors apparue comme le seul pays d'Europe n'étant pas lié directement aux réseaux gaziers de ses voisins.

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