
Vendredi 9 mai, les régulateurs fédéraux américaines ont recommandé un feu vert pour la poursuite du projet CP2 LNG de Venture Global. Cette recommandation fait suite aux résultats favorables d’une étude environnementale supplémentaire sur l’impact de la qualité de l’air. Si elle voit le jour, l’usine CP2 sera la plus grande installation d’exportation de GNL aux États-Unis.
Venture Global y est presque. Vendredi 9 mai, les régulateurs fédéraux américains ont recommandé aux autorités, dans un rapport environnemental final, d’accorder un feu vert au projet d’exportation de gaz naturel liquéfié CP2 de Venture Global en Louisiane. Cette décision constitue une étape décisive dans l’avancement du projet, après des mois d’incertitudes. Venture Global avait obtenu l’autorisation de construire l’usine de 28 millions de tonnes par an. Mais l’entreprise a été contrainte de réaliser une étude environnementale supplémentaire sur l’impact de la qualité de l’air, à la suite d’une décision de justice.
CP2 LNG a réussi son examen environnemental
En effet, en août 2024, la Cour d’appel des États-Unis pour le circuit du district de Columbia avait annulé l’approbation de l’usine de Venture Global par la FERC (Federal Energy Regulatory Commission), la Commission fédérale de régulation de l’énergie. La cour avait également ordonné à la FERC de réexaminer les ramifications du projet sur la qualité de l’air. Cette étude a conclu que CP2 devait être autorisé à se poursuivre, selon un document de la Commission fédérale de régulation de l’énergie. « Sur la base de notre analyse et des conclusions ci-dessus, nous avons déterminé qu’aucune autre mesure d’atténuation n’est nécessaire pour le projet », a déclaré la FERC.
Le projet au cœur d’une bataille entre acteurs de l’énergie et écologistes
Ce processus est le résultat d’une bataille autour du projet CP2 entre les acteurs de l’énergie et les écologistes, qui cherchent à limiter les futurs projets de GNL sur la côte américaine du golfe du Mexique. Si elle voit le jour, l’unité CP2 sera la plus grande installation d’exportation de GNL aux États-Unis. Elle permettra au pays de rester le plus grand exportateur mondial de gaz super refroidi. CP2 exportera du GNL vers des pays non signataires d’accords de libre-échange.
CP2 LNG contribuera à accélérer la production de gaz naturel aux États-Unis
Venture Global a récemment obtenu une facilité de prêt bancaire de 3 milliards de dollars auprès de 19 banques, dont Bank of America, BBVA, Deutsche Bank, Goldman Sachs, JP Morgan et Santander. Ce nouveau capital s’ajoute aux plus de 4 milliards de dollars déjà investis à ce jour dans le projet CP2. Il contribuera à accélérer la fabrication, la production et l’approvisionnement en GNL, notamment par l’installation de deux premiers trains de liquéfaction dans les prochains mois.
CP2 LNG sera alimenté en gaz naturel depuis le Texas
Construit sur un site d’environ 1 150 acres, le terminal GNL de Venture Global s’accompagnera d’un pipeline CP Express, qui alimentera l’usine en gaz naturel depuis le comté de Newton, au Texas. Il sera associé à une installation maritime prévue sur Monkey Island, entre le chenal maritime de Calcasieu et la passe de Calcasieu. Ce projet est le troisième de Venture Global, après celui de Calcasieu Pass, opérationnel depuis mars 2022, et celui de Plaquemines lancé fin 2024.
Donald Trump a levé le moratoire sur la construction de nouveaux terminaux d’exportation
L’autorisation du projet CP2 LNG de Venture Global constitue la cinquième approbation GNL du DOE (Département de l’Énergie des États-Unis) depuis l’entrée en fonction du président Donald Trump. Dès son retour à la Maison blanche, le dirigeant républicain a signé une ordonnance sur la suppression des obstacles à l’utilisation du GNL comme carburant de soutage. Il a également levé le moratoire sur la construction de nouveaux terminaux pour l’exportation, signé en janvier 2024 par Joe Biden. La construction de nouveaux terminaux d’exportation permettra une hausse du nombre de gazoducs à travers les États-Unis. On s’attend à environ 8,5 Bcf/j d’ajouts de gazoducs.