
Toujours en quête d’une rentabilité et d’une efficacité maximales, les compagnies petro-gazières ont trouvé en l’IA l’outil parfait. Cette technologie permet de prévoir avec précision les réserves, les taux de production, voire les prix du marché. De quoi éviter les pertes financières.
A l’instar du secteur minier, l’industrie gazière et pétrolière opère dans un environnement complexe et en constante évolution. Or les compagnies ont besoin de données précises et fiables pour assurer la planification, l’efficacité opérationnelle et l’investissement économique. Malheureusement, les méthodes conventionnelles de prévision présentent des lacunes face aux multiples complexités de l’industrie.
L’intelligence artificielle a pris son essor en 2019
Ces failles ont évidemment des conséquences lourdes pour les entreprises. En effet, elles font rater des opportunités et entraînent des pertes financières, sans oublier les problèmes de sécurité. Vulgarisée à partir de 2019 avec le lancement de ChatGPT, l’intelligence artificielle promet de minimiser ces pertes en réalisant des prévisions justes sur la production, la demande et le prix des réservoirs pour un retour sur investissement impeccable.
Aucune activité ne peut se passer de l’IA
L’apparition de l’intelligence artificielle a enflammé le secteur du gaz et du pétrole, comme elle a suscité de l’enthousiasme dans plusieurs autres domaines tels que la mobilité, le commerce, l’industrie, la médecine, la conquête spatiale ou encore l’activité minière. Les géants des hydrocarbures n’ont pas hésité à s’en servir une seule seconde, au regard de son potentiel en matière de prédiction.
Les modèles prédictifs peuvent reconnaitre les interdépendances entre différentes variables pour déterminer les prévisions
Couplée à la Big data, aux réseaux neuronaux artificiels (ANN) et aux algorithmes génétiques (GA), l’intelligence artificielle permet de construire des modèles d’ensemble pour prévoir la production de pétrole et de gaz avec précision. Les modèles prédictifs basés sur l’IA apprennent à partir d’un ensemble de données disponible. Ils ont la capacité de reconnaitre les interdépendances entre différentes variables pour déterminer les prévisions.
Possibilité de simuler les caractéristiques d’un puits et prévoir son potentiel de production
L’intelligence artificielle s’appuie sur les données de production historiques afin de déterminer les tendances futures. Elle exploite aussi les actualités et les tendances actuelles du marché. Grâce à ses analyses, les entreprises peuvent prendre des décisions justes, fondées sur des statistiques fiables, évitant ainsi des erreurs regrettables. Leurs ingénieurs de réservoir, par exemple, ont la possibilité de simuler les caractéristiques d’un puits et prévoir son potentiel de production. Aussi, avec l’IA, les risques de sur-stockage ou de sous-stockage sont quasi nuls.
BP et Chevron utilisent déjà beaucoup l’IA
Chevron, notamment, dit avoir amélioré ses prévisions de la demande de 20 % grâce à l’intelligence artificielle. L’entreprise américaine assure exploiter et gérer désormais ses stocks de manière efficace. De son côté BP affirme que son IA Sandy l’aide à prendre des décisions plus rapides et mieux informées en amont. Aussi, l’IA réduirait considérablement le temps de collecte, d’interprétation et de simulation des données. A terme, Sandy devrait accélérer le cycle de vie des projets du groupe britannique, de l’exploration à la modélisation du réservoir.
L’IA réduit les risques associés aux activités petro-gazières
Outre l’efficacité l’intelligence artificielle peut aider les industries pétrolières et gazières à éviter les risques associés à l’exploration, à la production et aux opérations. Il s’agit notamment des goulets d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement et des pannes d’équipement. Ces problèmes peuvent être évités grâce à une simulation et une évaluation pointue des menaces. L’IA présente de nombreuses autres potentialités pour l’industrie pétrolière et gazière. Le seul hic avec cette technologie, c’est qu’elle consomme beaucoup d’énergie. Il faudra donc penser à la rendre moins gourmande.