Le GNV peut faire encore mieux en France

Même si l’essor du gaz naturel comme carburant est acté, la France a encore bien du retard sur la question en comparaison avec nos voisins italiens et allemands.

Plus respectueux de l’environnement que le diésel, moins bruyant et durable dans certains cas, le GNV (Gaz naturel véhicule) a, il est vrai, bien des atouts dans sa manche. En comparaison au diésel, il émet 50% de NOx en moins, 90% de particules fines en moins et 25% de CO2 en moins également. Que du bon donc en termes de transport. Surtout si l’on prend en considération le transport de marchandises en ville notamment où la pollution atmosphérique et sonore est devenu un problème majeur.

Et que dire des nouvelles formes de gaz naturel ? le bioGNV permet de valoriser des déchets agricoles notamment et de les transformer en carburant. Le gaz n’est donc plus extrait de gisements mais « créé » en revalorisant nos déchets. Idéal.

Mais où est-ce que le bât blesse ? Pas tant dans l’offre des constructeurs car toutes les grandes marques ont développé et continuent de développer des motorisations soit 100% GNV soit mixtes. Dans les intentions des collectivités ? Dans une certaine mesure peut-être mais globalement les grandes agglomérations telles que Paris ont pris le taureau par les cornes et ont décidé de remplacer leur flotte de véhicules par de nouvaux roulant au gaz. Tout comme les groupes publics comme La Poste qui s’est également lancé dans un vaste plan de remplacement diésel/gaz.

Un manque de points de ravitaillement flagrant

Le principal écueil actuel réside dans le très très faible maillage territorial du nombre de stations de ravitaillement en GNV. Tandis qu’en Allemagne ou en Italie on en dénombre plus d’un millier, la France est vraiment à la traine avec sa trentaine de stations à peine dont une quinzaine seulement sert aux poids-lourds. Il faudra attendre l’horizon 2025 pour atteindre péniblement le nombre hypothétique de 300 stations de ce genre sur toute la France.

Toutefois, des politiques publiques devraient permettre de stimuler l’essor du GNV. La ville de Paris par exemple a décidé d’accompagner les entreprises souhaitant se doter d’un véhicule GNV de plus de 3,5 tonnes en lui octroyant une aide pouvant monter jusqu’à 9 000€. En région Rhône-Alpes, GRDF et l’Ademe aident également les entreprises en finançant de 50% à 70% du surcoût de l’achat de tels véhicules.

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A propos de l'auteur Nicolas Villiers

Jeune journaliste économique PQR dans le sud ouest, Nicolas Villiers se lance dans la rédaction Web à la faveur du lancement du gaz.fr.

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