Le projet de construction d’une usine de liquéfaction de gaz naturel a été abandonné à Bécancour au Canada et dont le coût de construction était estimé à 800 millions de dollars.
La compagnie norvégienne Stolt Nielsen aurait décidé d’annuler le projet de construction d’une usine de liquéfaction de gaz naturel à Bécancour. Pourtant l’annonce avait été faite en grandes pompes le 24 aout dernier par le premier Ministre himself.
Un projet simplement menacé ?
Il faut dire que ce projet de 800 millions de dollars et qui devait connaître une phase d’extension en 2018, devait permettre la création de 200 emplois directs et indirects tandis que l’exploitation de l’usine en elle-même devait emporter la création d’une centaine d’embauches.
Autrement dit, les politiques sont mobilisés afin que le deal ne capote pas. Ainsi, le directeur des affaires publiques et des relations avec les communautés pour Stolt LNGaz, sommé de réagir, a bien été obligé de reconnaitre que son entreprise aurait besoin de plus de temps que prévu pour la construction de l’entreprise. A la question de savoir si la mise en exploitation officiellement repoussée pourrait être abandonnée, il a été obligé de reconnaître que « c’est difficile à déterminer actuellement ».
Le prix du pétrole en cause
Le projet semblait, au moins d’un point de vue administratif, sur la bonne voie. En effet, il avait passé, avec succès, le test du Bureau des audiences publiques sur l’environnement. La raison du retard de ce projet est plutôt d’ordre économique. Avec un prix du baril en chute libre depuis des mois, la raison économique de cette usine n’est plus du tout assurée.
Les journalistes locaux qui ont enquêté ont même pu constater que les bureaux de l’entreprise Stolt à Montréal ont été quasiment vidés de leur personnel. Une dizaine de personnes auraient été mises à pieds. Signe du malaise, aucune entrevue officielle n’a été accordée aux journalistes.
Autre malaise à prévoir, celui du gouvernement. Depuis son élection en 2014, le gouvernement de Philippe Couillard en est à son deuxième échec industriel après l’abandon du projet d’une usine de silicium à Port-Cartier.