Le GNL fait une belle percée dans le transport maritime

Alors que l'activité des croisières est en plein boom en France comme en Europe, miser sur le GNL comme carburant est devenu une nécessité climatique et sanitaire. En Espagne, un grand nom du secteur est en train de prendre le leadership sur la question.

Depuis que les croisiéristes enregistrent des retombées financières colossales grâce à un boom sans conséquent de leur activité, Marseille est devenue la ville la plus polluée de France, devant Paris et Lyon. La valse incessante des paquebots gigantesques qui accostent dans la ville engendre une pollution atmosphérique jamais vue jusqu'à présent dans la Cité phocéenne.

En cause : les motorisations de ces géants des mers qui carburent au fioul. Avec les conséquences désastreuses en termes de santé publique et d'impact environnemental que cela suppose car le fioul est à l'heure actuelle le carburant qui émet le plus de particules fines et des quantités non négligeables de CO2.

Chez nos voisins espagnols, le problème se fait également sentir, notamment à Barcelone qui commence à tousser sérieusement.

La compagnie maritime espagnole Baleària a depuis peu changé de braquet en commandant de nouvelles motorisations GNL pour ses navires. Et le bénéfice climatique se fait déjà sentir puisque la compagnie peut se vanter de ne quasiment plus émettre aucune particules fines dans l'atmosphère.

Cet exemple n'est pas le seul puisque à l'heure actuelle, plus de 130 navires utilisent le GNL comme carburant avec comme avantage de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 20%, celles de monoxyde d'azote de 80% et de monoxyde de souffre de 90%. En prime, les moteurs sont 20% moins bruyants.

Le GNL est ainsi promis à un bel avenir dans le transport maritime, ne serait-ce qu'en raison de ces atouts. D'ailleurs, les commandes pour de telles motorisations vont bon train avec déjà 125 nouvelles ventes en cours de préparation jusqu'à 2025.

La flotte mondiale de navires propulsés par des moteurs GNL est sur une nette progression de 15% à 25% par an. Et si cette tendance se confirme, le GNL représentera rapidement 22% du marché d'ici 2035.