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Nicolas Hulot met 100 millions d'€ sur la table pour développer l'hydrogène renouvelable

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Le ministre de la Transition écologique a déclaré qu'il voulait faire de la France un "leader mondial de l'hydrogène", et plus spécifiquement de l'hydrogène renouvelable.

La France semble enfin bien décidée à accélérer la cadence sur la question du développement de l'hydrogène, et plus particulièrement de l'hydrogène renouvelable. Encore plus que minoritaire, la production d'hydrogène d'origine renouvelable répond pourtant à plusieurs défis de premier ordre. Alors qu'elle ne représente que 6% à peine de l'hydrogène produit, ce gaz vert a tout pour plaire. Il pallie l'intermittence des sources d'énergie solaire et éolienne et offre une multiplicité d'utilisation : transport en tête.

Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot est sur le point de présenter un plan de développement du filon, soutenu par un investissement de 100 millions d'euros par an. Même si le secteur a besoin de bien plus pour décoller, l'effort est déjà une belle première avancée. Le ministre veut que la France pèse sur le secteur au niveau international, souhaitant faire du pays un "leader mondial de l'hydrogène". Soit. Car pour l'homme politique « L’hydrogène peut […] devenir une solution majeure dans notre mix énergétique demain ». Avec un objectif assez ambitieux revenant à « fixer à 10 % la part d’hydrogène produit à base de sources renouvelables à l’horizon 2023».

Les 100 millions d'euros annoncés par le ministre seront dévolus à «accompagner les premiers déploiements (des) technologies de production et de transport dans les territoires » car il existe « besoin d’innovation, de démonstrateurs, de construire des champions économiques du stockage, de l’électrolyse ».

Le but recherché est multiple : apporter une solution technique idéale à la problématique de la réduction des gaz à effet de serre générés par l'activité des transport - les moteurs à hydrogène en rejette 0% et ne recrachent que de la vapeur d'eau - et «combler les intermittences du solaire et de l’éolien ».

La France veut chercher à rattraper son retard en matière de transport collectif basé sur l'hydrogène. Nicolas Hulot a rappelé à cet égard que l'Allemagne et les Pays-Bas s'apprêtaient à faire circuler leurs premiers trains fonctionnant à l'hydrogène. Des trains fabriqués par Alstom, groupe français. Mais les flottes de bus, de camions et les utilitaires utilisés par les collectivités territoriales sont également dans le viseur du ministre qui espère que le développement de l'hydrogène renouvelable profitera au plus grand nombre. D'ailleurs, les industriels engagés dans cette voie estiment que l'hydrogène peut à lui seul faire baisser les émissions de GES de 20% au niveau mondial et créer la bagatelle de 30 millions d'emplois.

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