Nouveau projet gazier pour Total en Sibérie

Total a démarré la production de gaz et de condensats dans le nord de la Sibérie, à Termokarstovoye, dans le cadre du premier projet d'une série menée avec le Russe Novatek dont le groupe français détient 18% du capital. C'est le quatrième projet de Total à entrer en production cette année. Le projet le plus important, pas encore totalement financé du fait des sanctions occidentales à l'encontre de la Russie dans le cadre de la crise ukrainienne, est Yamal LNG, évalué à 27 milliards de dollars.

6,6 millions de mètres cubes de gaz

Le "petit" projet de Termokarstovoye, lancé en 2011, n'a pas été affecté par les sanctions visant la Russie, ce qui va lui permettre de produire très rapidement 6,6 millions de mètres cubes de gaz et 20.000 barils de condensats par jour, pour une capacité de production totale de 65.000 barils équivalent pétrole par jour. Les infrastructures du projet sont adaptées aux conditions arctiques et incluent un réseau de collecte des puits de gaz, une usine de traitement de gaz, des unités de séparation de l'éthane et des condensats ainsi que des pipelines d'export.

"C'est un démarrage important pour nous, parce que c'est vraiment le projet qui a scellé la relation entre Total et Novatek" a déclaré Michael Borell, responsable de l'exploration et de la production de Total en Europe et en Asie centrale. Encore d'après lui, "mis en production en avance sur le planning initial et en dessous du budget, Termokarstovoye va contribuer à la croissance du Groupe en 2015" et sera exploité par Terneftegas, joint-venture entre Novatek (51%) et Total (49%).

Yamal LNG au point mort

La signature de ce projet en 2009 avait marqué l'émergence de Total comme l'une des compagnies pétrolières les plus en vue en Russie. En 2014, la production du groupe s'est élevée à 235.000 barils équivalent pétrole par jour.

La production provient du champ à terre Kharyaga, opéré par Total (40 %) dans le district autonome des Nénets, ainsi que de la participation de Total dans le capital de Novatek (18.2 % à la fin de l'année 2014) qui produit plus de 10 % du gaz russe.

C'est cette signature qui a également permis à Total de faciliter sa prise en position dans le projet Yamal LNG quelques années après. Le groupe énergéticien français détient ainsi 20% de ce projet dont la mise en service est attendue pour 2017 alors que l'objectif demeure toujours de boucler le financement à la mi-2015 selon la direction.

La direction rappelle d'ailleurs, à ce propos, "que tous les projets dont nous parlons aujourd'hui étaient en place avant la situation qui a entrainé les sanctions" et malgré cela, "nous avons réussi à poursuivre ces projets".