Gaz de Cameroun augmente ses capacités de production

Grâce à une opération de rachat des participations dans un important champ gazier offshore, Gaz de Cameroun va être à même d'accroître sensiblement sa production. Une bonne nouvelle pour la demande intérieure du pays sur fond de soutien au développement du tissu industriel.

Quand les besoins d'une compagnie rencontrent les envies d'une autre, cela donne parfois lieu à de jolies transactions qui profitent idéalement aux deux parties. C'est le cas avec la récente opération réalisée à l'initiative de Glencore Cameroun et de Victoria Oil and Gas (VOG) via sa filiale camerounaise Gaz de Cameroun. Car d'un côté Glencore, le puissant négociant suisse en matière premières, souhaitait alléger ses comptes en se délestant d'actifs dans le secteur des hydrocarbures et de l'autre le Cameroun cherchait à augmenter son offre en gaz naturel afin de répondre pleinement à la demande industrielle domestique. Et bien voilà chose faite depuis que VOG vient de faire l'acquisition de 75% des parts sur la licence d'exploitation du bloc de Matanda jusque là propriété de Glencore. Un bloc qui est estimé comme étant particulièrement prometteur en termes de réserves. Gaz de Cameroun, via la maison-mère VOG, se partagera désormais le gâteau avec Afex Global ltd, compagnie indépendante d'exploration et d'exploitation d'hydrocarbures, à raison d'un partage de 75/25. Un deal idéal pour la société camerounaise comme le commente Kevin Foo le directeur général de l'entreprise : « C'est une acquisition réjouissante pour VOG et ses projets d'expansion au Cameroun »

Un avenir prometteur pour toute la région

Cette nette hausse dans les capacités de production du groupe du Cameroun s'explique par le fait que le bloc de Matanda abriterait non moins de 1,8 milliards de pied cubes de gaz naturel et 136 millions de barils de condensats de gaz. Le patron de Gaz de Cameroun compare le potentiel de ce bloc à celui de Logbdada déjà très alléchant : « Le potentiel du bloc de Matanda est de près de 60 fois celui de Logbaba et on peut parler d’un potentiel gigantesque ». Voilà pour la première bonne nouvelle. Qui s'accompagne d'une deuxième par ailleurs puisqu'au moment de la transaction la totalité des investissements nécessaires pour la mise sur pied des infrastructures d'exploitation du bloc de Matanda ont été réalisés. Gaz de Cameroun acquiert ainsi un gisement sur lequel tout est déjà opérationnel, modernisé et prêt à fonctionner.

Cerise sur le gâteau, cette transaction va permettre un accroissement considérable des stocks en gaz naturel du pays afin d'alimenter à plein régime la ville industrielle de Douala. La capitale économique du Cameroun, avec près de 2 millions d'habitants, a des besoins plus que conséquents en gaz, des besoins non satisfaits pour l'instant. Le tissu industriel se développe mais sans cette ressource, son essor est freiné. Cette transaction va ainsi changer positivement la donne en alimentant la ville et la région en gaz naturel, le pays va doucement mais sûrement entrer dans une nouvelle ère.