La Tanzanie va faire du gaz nature sa principale ressource énergétique

La Tanzanie opère un spectaculaire virage dans son visage énergétique en plaçant dorénavant le gaz naturel comme toute première ressource énergétique.    

Dans ce pays d'Afrique de l'est de près de 45 millions d'habitants, les besoins en énergie restent encore plus que conséquents. Donner l'accès à une énergie abondante et continue à la population ainsi qu'aux entreprises demeure une préoccupation stratégique de premier plan pour le gouvernement en place. Et le gaz naturel apparaît dans un tel contexte comme une ressource de choix. C'est le souhait exprimé depuis plusieurs années par le gouvernement en place et qui est en train de se concrétiser par un plan ambitieux du développement du gaz naturel comme source énergétique de production d'électricité, comme chauffage et comme carburant pour poids lourds notamment.

Pour y parvenir, la compagnie nationale Tanzania Petroleum Development Corporation entend doper la création de stations de gaz naturel comprimé (GNC) pour véhicules, relier un nombre croissant d'entreprises et de ménages au réseau gazier sous-terrain ainsi qu'augmenter de manière significative la production d'électricité en centrales thermiques alimentées en gaz naturel.

55 milliards de dollars sur la table

La Tanzanie ne lésine pas avec les investissements car pour atteindre les objectifs fixés par ce plan qui remonte à 2012, plus de 55 milliards de dollars seront injectés pour relier industries, maisons et autres institutions publiques au réseau du gaz naturel en installant non moins de 65 pipelines.

Plus encore, la compagnie nationale Tanzania Petroleum Development Corporation va lancer sous peu la construction d'une première salve de 15 stations de GNC dans les environs de Dar es-Salaam la capitale. Aussi, la production d'électricité grâce au gaz naturel devrait passer de  97kWh à 236kWh par habitant.

Un plan ambitieux donc qui concrétise la volonté du pays de "nettoyer" son secteur énergétique en utilisant une ressource moins polluante que le charbon ou le fioul. Un plan sur le long terme puisqu'il a été défini par le ministère de l'énergie pour une période allant de 2016 à 2045.