L'IDF va bientôt devenir le plus gros centre de méthanisation de France

Le Syctom et le Siaap souhaitent mener un projet commun pour unir leurs forces dans la méthanisation des déchets des Franciliens. L'IDF deviendrait ainsi le plus important centre de méthanisation de toute la France. Une bonne nouvelle pour le secteur du biométhane.

Voilà une initiative qui pourrait tout à fait devenir un exemple à reproduire sur l'intégralité du territoire français. Le Syndicat intercommunal de traitements des ordures ménagères de la région parisienne (Syctom) et le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (Siaap) ont fait savoir leur intention d'unir leurs forces et leurs ressources afin de créer un site commun de co-méthanisation. Une "consultation pour réaliser un projet commun et innovant de co-méthanisation à grande échelle" est lancée depuis la fin de l'année 2016 avec comme objectif de mettre au point un pilote industriel opérationnel d'ici 2018.

Ces deux opérateurs publics gèrent donc respectivement le traitement des déchets ménagers des Franciliens et le traitement des eaux usées. Deux sources différentes utilisées dans des centres de méthanisation afin de créer du biogaz, injectable directement dans le réseau de gaz en vue d'alimenter ménages et entreprises en énergie ou transformable en biocarburant. L'idée du Syctom et du Siaap est de mutualiser leurs ressources au sein d'une seul et même méthaniseur afin de valoriser en même temps les déchets organiques des Franciliens (résidus de fruits et légumes...) et le boues d'épurations en provenance des eaux usées d'IDF.

Une première pour le biogaz en France

Le Syctom traite les déchets ménagers de près de 6 millions d'habitants d'IDF ainsi que de 84 communes de la région et le Siaap quant à lui traite les eaux usées de 9 millions de Franciliens. Les ressources pour la création de biogaz sont ainsi plus que conséquentes, et la mise sur pied d'un centre de méthanisation d'une telle ampleur serait une première pour la filière biogaz en France. Une première installation qui pourrait tout à fait être par la suite adaptée à l'échelon local dans toutes les régions de France, dopant ainsi par là la capacité de production de biogaz du pays.

D'ici la fin 2017, les deux opérateurs franciliens auront reçu plusieurs dossiers de partenaires techniques potentiels qui devront les accompagner dans la mise sur pied de cette première infrastructure du genre. Nul doute que les résultats de la grande consultation lancée par les deux syndicats débouchera sur un démarrage des opérations. Une bonne nouvelle pour toute la filière du biogaz en France car l'initiative a tout pour faire des émules.