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Les USA en passe de devenir exportateurs nets d'énergie grâce au gaz naturel

Gaz naturel USA GNL Europe
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Malgré un ralentissement au cours des derniers trimestres, le gaz de schiste US continue de positionner le pays comme le premier producteur et bientôt exportateur mondial de gaz naturel. Un scénario envisagé plus que sérieusement par l'agence fédérale américaine EIA.    

Les cartes ont été décidemment rabattues de façon spectaculaire sur le marché mondial du GNL. Car selon un scénario on ne peut plus réaliste et étayé de l'agence américaine EIA (Energy Information Administration) datant de ce début d'année 2017, les Etats-Unis deviendront en moins d'une décennie des exportateurs nets en énergie, et ce principalement pour ne pas dire uniquement grâce au segment du gaz naturel.

Dans son document récemment paru, l'agence EIA explique que les USA verront leur production d'énergie primaire augmenter de manière plus que conséquentes d'ici à 2040, de l'ordre de +20%. Aussi, la consommation intérieure n'augmenterait que dans des quantités moindres, avec comme répercussion le fait que l'Oncle Sam devienne ainsi un exportateur net d'énergie à compter de 2026.

Si les énergies renouvelables (solaire et éolien principalement) participeraient bel et bien à cette hausse importante et continue de la production en énergie, elles le feraient toutefois dans des proportions plus restreintes que le gaz naturel qui serait le principal vecteur d'augmentation de la production. Car selon le rapport, la part du gaz naturel pourrait représenter jusqu'à 40% du mix énergétique des USA à l'horizon 2040. Parallèlement, l'EIA prévoit que la hausse de la consommation domestique soit contenue dans une fourchette allant de 4% à 5% et ce pour des raisons de recherche d'efficacité énergétique.

Une aubaine pour l'Europe

La balance entre la production et la consommation gazière américaine sera donc telle au cours des prochaines années que la superpuissance deviendra rapidement exportatrice nette de GNL à compter de 2026, soit dans moins de dix années. Du GNL qu'elle a par ailleurs déjà commencer à exporter notamment vers l'Europe où les premières cargaisons d'éthane ont été réceptionnées à Dunkerque et en Belgique.

Un scénario qui commence déjà à satisfaire l'Europe et qui ne fera que lui plaire de plus en plus car le Vieux Continent vient encore une fois de trouver en son plus ancien allié un partenaire énergétique de premier choix. De premier choix car les relations économiques et diplomatiques sont encore bonnes malgré les doutes que font planer l'administration Trump. Un partenaire de premier choix par ailleurs car l'Europe pourrait alors drastiquement diminuer ses commandes en gaz naturel auprès de la Russie avec qui elle reste en froid sur bien des questions géopolitiques au sujet entre autre de l'Ukraine.  

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