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Hydrogène vert : la Bretagne vise la première place de France

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La Bretagne a commandé une étude sur son potentiel en termes de production d'hydrogène vert. La région pourrait ainsi s'adjuger la première place du podium en France voire en Europe.

Le secteur de l'hydrogène en général et de l'hydrogène vert en particulier est en pleine effervescence depuis quelques temps, les pays d'Europe s'activent pour développer le filon afin de préparer leur transition énergétique. En France aussi on s'y met, même si force est de constater que le plan Hydrogène doté de 100 millions d'euros par an est une miette en comparaison avec les 3 milliards d'euros investis par l'Allemagne pour ne parler que d'un voisin proche.

La Bretagne entend bien tirer profit de son potentiel en la matière car la région bénéficie d'une capacité de production conséquente sur le papier. C'est ce qui ressort de l'étude récemment menée sur la question par deux cabinets spécialisés. Le fait est que les éoliennes offshore implantées au large de la région ont de quoi générer suffisamment d'électricité pour produire de l'hydrogène renouvelable en quantité. Et à l'avenir davantage d'éoliennes seront installées, ce qui laisse envisager un potentiel de production encore supérieur à ce qu'il est actuellement. A tel point que la région ambitionne non moins que la première place du podium des producteurs d'hydrogène vert de France et même d'Europe.

Potentiel de production d'hydrogène vert et investissements

Pour Jean-Noël Guerre, le directeur de l'Ademe Bretagne, cela ne ferait même aucun doute car « De la production à la distribution, nous avons l’ensemble de la chaîne réuni sur notre territoire. Nous avons une carte à jouer pour être l’une des premières régions européennes sur l’hydrogène, voire la première ».

En effet, l'excédent d'électricité renouvelable produit par les éoliennes offshore serait utiliser pour produire le précieux gaz. A condition toutefois bien entendu que des infrastructures complémentaires soient installées, les électrolyseurs. Problème : la Bretagne comme n'importe quelle autre région ou pays se confronte au coût du dispositif, jugé pour l'heure rédhibitoire pour beaucoup. André Crocq, vice-président de la région chargé de la transition énergétique, le souligne d'ailleurs : « Le problème, c’est le coût. Si on veut avoir un coût de production raisonnable, il faut du volume ».

Bertrand Chauvet du cabinet Seiva Consulting explique en effet que « un petit électrolyseur coûte bien plus cher qu’un très gros ». Pour autant, un test grandeur nature sera mené l'an prochain sur le site de l'usine Michelin à Vannes avec l'installation d'un électrolyseur prévu pour alimenter en hydrogène le site, l'industrie en étant un des principaux consommateurs. Des utilitaires hybrides de même que plusieurs camions de transport seront également alimentés de la sorte.

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