La Belgique et Luxembourg fusionnent pour le gaz naturel

Avec la réunion des marchés du gaz naturel du Luxembourg et de la Belgique en un seul unifié, les consommateurs des deux pays bénéficieront d'une offre élargie et de prix plus compétitifs. Une bon exemple de ce que pourrait être un marché européen de l'énergie.      

Depuis le 1er octobre dernier, le Belux a vu le jour : la contraction de Belgique et Luxembourg représentant la fusion de ces deux pays pour la fourniture de gaz naturel aux clients professionnels comme aux particuliers. Si les Belges conservent de leur côté leur principal opérateur Fluxys et les Luxembourgeois le leur à savoir Creos, une entité commune a en revanche été créée : Balansys. Et signe de la mutualisation des moyens mis en œuvre, un seul et unique point d'entrée de gaz naturel pour les deux pays sera désormais opérant : le port de Zeebruges en Belgique.

Pour les consommateurs belges et luxembourgeois, l'opération va leur être bénéfique sur toute la ligne : une offre élargie avec une possible montée en gamme des services associés et des tarifs négociés à la baisse. Avec en prime, l'assurance de bénéficier d'une continuité assurée dans la fourniture de gaz.

Les prémices d'une Europe de l'énergie

A travers la fusion de ces deux marchés, c'est bien une Europe de l'énergie qui est en ligne de mire, la Belgique et le Luxembourg (le Belux) faisant également donc office de test grandeur nature. Le Ministre de l'Economie luxembourgeois Etienne Schneider déclare à et effet « C’est le premier de son genre, une première étape vers un marché du gaz unifié. La présidence luxembourgeoise s’est engagée à promouvoir la mise en œuvre d’une Union énergétique, voire d’un marché intérieur de l’énergie. Les enjeux de l’Union de l’énergie comportent le besoin de modifier en profondeur le système énergétique européen permettant aux consommateurs de disposer d’une énergie durable et à des prix raisonnables. ».

Même son de cloche côté belge avec cette fois les déclarations de Pascal de Buck le directeur général de Fluxys : « Nous sommes évidemment ouverts pour un agrandissement de ce marché gazier aux autres pays, mais cela aurait été compliqué de démarrer d’entrée avec plusieurs pays. Nous commençons donc avec le Belux pour montrer comment, concrètement, nous pouvons arriver à un marché commun en Europe .»

Reste à passer l'épreuve du feu pour ce nouveau marché prometteur et à voir de quelles manières son mode de fonctionnement pourra être élargi à un ensemble plus vaste de pays de l'UE.