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Le gouvernement fait un geste en faveur du GNV et de l'hydrogène

GNV France hydrogène
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Le gouvernement Macron-Philippe maintient les avantages fiscaux du gaz naturel véhicule (GNV) et de l'hydrogène. Il attend toutefois l'arrivée des biocarburants de seconde génération pour leur donner un coup de pouce. 

La France semble bien prendre le virage écologique devenu désormais urgent sur la question des carburants alternatifs. Le diesel est appelé à voir sa part réduite considérablement d'ici 2050, voire à ne plus être utilisé au sein des véhicules. Car avec près de 50 000 décès par an causés par l'émission de particules fines dont le diesel est le champion toutes catégories, nous sommes face à un enjeu de santé publique. Dans ce contexte, les carburants alternatifs apportent une réponse idéale au double défi de lutte contre le dérèglement climatique et de protection de la santé des individus. Le GNV ainsi que son pendant vert, le biogaz, est - on le sait - une alternative idéale avec un taux d'émission de particules fines 80% inférieur à celui du diesel. 

Mais encore faut-il que les français, particuliers comme professionnels, soit attirés par l'utilisation du GNV. Et pour y parvenir, le levier fiscal fait toujours ses preuves. Le gouvernement actuel a ainsi fait voter deux amendements lors du vote de la loi des finances 2017. Deux amendements qui définissent deux mesures attractives et avantageuses en faveur du GNV et de l'hydrogène.  

Les mesures en faveur du développement du GNV et de l'hydrogène

Avec un parc de véhicules utilitaires roulant au GNV encore trop restreint dans le pays, le gouvernement active l'avantage fiscal à destination des professionnels. La première mesure porte ainsi sur l'extension aux camionnettes de 3,5 tonnes l'amortissement fiscal exceptionnel impulsé par la loi Macron d'août 2015. Alors ministre sous Hollande, Emmanuel Macron avait réussi à faire voter la mesure selon laquelle l'entreprise peut déduire 40% de la valeur de son véhicule roulant au GNV de son résultat imposable. 

Aussi, la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) est moins élevée que celle sur le diesel. Un avantage à la pompe qui se retrouve sur la note finale du plein de carburant. Et pour enfoncer un peu plus le clou, le GNV bénéficie d'une TVA récupérable à 100% par les entreprises. 

Quant à l'hydrogène, si aucune nouvelle mesure n'est encore instaurée, cela ne devrait pas tarder. Le gouvernement entend bien favoriser le développer de ce carburant qui rappelons-le ne rejette que de la vapeur d'eau. La France soutiendra l'émergence de plusieurs projets, comme cela avait déjà été le cas lorsque Ségolène Royal était en poste. Pour autant, le gouvernement conditionne son aide au développement du filon au fait que l'hydrogène soit issu de la production d'énergies renouvelables afin qu'il affiche une bilan écologique irréprochable.

Quid des agrocarburants ? Le gouvernement attend que le biogaz et le biométhane de seconde génération soient mis au point afin de soutenir leur développement.  

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