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La grève se poursuit à la Société Gaz de Tahiti

Tahiti gaz grève marché noir
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La grève est entrée dans sa quatrième semaine à Tahiti alors que sur place, les consommateurs commencent à se tourner vers le marché noir.

Après trois semaines de grève, il n'y a plus de gaz dans les magasins et dans les stations-services. Les consommateurs sont privés de gaz. Une galère que tout le monde ne connaît pas puisque les magasins d'alimentation sont fournis. Deux camions de la société SDA assurent les livraisons tous les jours. Par exemple, la société Newrest continue de préparer ses plats, soit 7000 repas par semaine pour approvisionner l'hôpital, les collèges et les avions. Les particuliers, eux, sont contraints de s'organiser et usent de tous les moyens et du système D pour pallier la carence de gaz.

Jusqu'à quand ?

Selon la Direction, Gaz de Tahiti aurait déjà perdu 50 millions cfp depuis le 6 mai dernier. La direction patiente dans l'attente d'une médiation avec l'inspection du travail alors que les salariés demandent, eux, entre autres, le respect de la convention collective signée le 24 septembre dernier qui concernait principalement, la revalorisation des grilles salariales.

Les négociations ont tout de même repris mercredi dernier sans qu'elles ne débouchent sur un accord pour le moment. Deux jours auparavant, la direction avait fait parvenir un communiqué de presse de manière à faire valoir sa version et constatait notamment que "après de nombreuses rencontres sur le piquet de grève avec les gréviste et six réunions de négociation sur les six derniers jours, les syndicats campent obstinément sur leurs positions, refusant ainsi de mettre un terme à cette grève, prenant en otage les entreprises et les familles polynésiennes."

17 salariés en grève sur 36

La production et la livraison des bouteilles de gaz sont perturbées par un effectif gréviste à hauteur de 50%. La direction s'interroge d'ailleurs ouvertement sur les raisons de cette grève alors que les salaires ont été augmentés en septembre dernier avec effet rétroactif au 1er janvier 2014 alors que le marché du gaz connait une décroissance continue depuis de longues années avec une chute de 4% rien que pour le premier trimestre de 2015.

La grève est de plus en plus incomprise par les habitants gênés alors que la presse a révélé que de nouvelles revendications concernant le reclassement des salariés sont apparues vingt jours après le dépôt du préavis.

La bonne foi des représentants du personnel est largement remise en cause alors que le recours à la réquisition est de plus en plus évoqué.

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