GRTgaz, filiale d'Engie, investit sur la connexion Suisse-France

Inscrite dans un mouvement de développement du gaz naturel en remplacement du charbon notamment, la France est sur le point de bénéficier d'une plus grande sécurité énergétique via un investissement réalisé par GRTgaz.      

GRTgaz, filiale d'Engie, est le principal gestionnaire du réseau de gazoducs en France qui permet d'alimenter l'ensemble du territoire en gaz naturel importé de l'Europe du nord comme de Russie. Le groupe vient d'annoncer en début de semaine qu'il allait réaliser un important effort financier de 15 millions d'euros afin de pouvoir importer via la Suisse du gaz en provenance d'Italie.

Le premier but de la manœuvre est simple : pouvoir sécuriser le réseau d'approvisionnement en gaz naturel pour la France. Car avec une utilisation grandissante du gaz (la demande mondiale étant en pleine croissance), il fallait pouvoir assurer ses arrières.

Et pour ce faire, GRTgaz entend créer la toute première porte d'entrée en France depuis la Suisse, à Oltingue dans le Haut-Rhin. Dès 2018, les travaux seront terminés et permettront ainsi de faire transiter le gaz entre la France, l'Italie et la Suisse, et dans les deux sens. Car jusqu'à présent, le transport du gaz ne se faisait que dans un sens : depuis la France vers la Suisse.

Compétitivité des prix, plus grande capacité et diversification  

Plus qu'une sécurité d'approvisionnement, ces travaux donneront également la possibilité de bénéficier de meilleurs tarifs pour les clients français. En connectant les places de marché de France et d'Italie, GRTgaz assure que cela boostera la compétitivité du prix du gaz en France, pour le plus grand bénéfice des consommateurs finaux.

Par ailleurs, 100GWh par jour de gaz transiteront par ces nouvelles infrastructures, soit 8% du gaz total consommé dans le réseau de GRTgaz, avec en bonus la possibilité de passer à 16%, pour une plus grande offre de gaz sur le marché français.

Dernier atout et non des moindres, les travaux menés offriront la possibilité d'importer du gaz en provenance d'autres sources : Algérie, Libye et bientôt Azerbaïdjan dès que le gazoduc TAP desservira l'Italie à compter de 2020.