Engie étoffe sa stratégie sur le gaz

Le groupe énergétique français (anciennement GDF Suez) est entré depuis quelques mois dans une nouvelle étape de son développement économique. Entre accords de partenariats stratégiques avec des acteurs internationaux pour l'achat-vente de GNL et la recherche d'acquisitions de structures pour la partie exploration-production, le portefeuille d'activité du groupe ne cesse de s'étoffer.        

Partenariat stratégique sur le GNL

Engie a récemment fait l'annonce de la conclusion d'un partenariat stratégique avec le producteur d'électricité japonais Kansai Electric. Mais c'est bien sur le créneau du gaz naturel liquéfié que porte une telle entente car le contrat passé entre les deux structures vise à optimiser le transport de GNL et "offrira aux deux groupes des opportunités sur le plan commercial et marketing en Europe et dans d'autres marchés" comme le précise un communiqué publié par le groupe. Concrètement, "Engie achètera à Kansai Electric aux Etats-Unis 0,4 million de tonnes par an de GNL. En fonction des conditions de marché, ENGIE pourra ensuite vendre une quantité équivalente de GNL à Kansai Electric au Japon", toujours selon le même communiqué. Un partenariat qui sera par ailleurs initié dès 2019 et qui s'étalera sur une première période de quatre années et pour un maximum de vingt ans.

Des acquisitions en vue pour Engie

L'autre point fort de la récente stratégie de développement du groupe français est sa recherche d'augmentation de ses stocks de gaz naturel. Et pour y parvenir, des discussions sont en cours depuis quelques temps quant au rachat de structures internationales officiant sur le créneau exploration et production (E&P) de gaz naturel. Didier Holleaux, directeur général adjoint en charge de la partie E&P du groupe détaille la stratégie : "Ce que nous faisons avec notre effort d'exploration nous permet de renouveler nos réserves. Pour aller au-delà, cela passera par des acquisitions [...]"Nous regardons beaucoup d’opportunités. J'ai bon espoir qu'on en conclue une dans les mois qui viennent."

Ce qui a certainement provoqué le nouvel appétit d'Engie sur cette question est le rachat plus tôt dans l'année de BG Group par Shell même si du côté du groupe français un tel rachat aurait été trop coûteux (plus de 60 milliards d'euros). Pour autant, l'ambition d'Engie reste grande puisque l'objectif clairement affiché est de passer de 759 millions de barils équivalent-pétrole à 1,2 milliards. Aussi, même si le groupe ne s'est pas donné de deadlines quant à cet objectif, il y a fort à parier que dans les mois qui viennent Engie devrait étoffer ses stocks par le rachat de structures.