Des fonds supplémentaires pour le gaz naturel en Arctique

Le projet Yamal LNG qui vise à exploiter le gaz naturel contenu dans les sous-sols de l'Arctique est porté par un consortium franco-sino-russe. Mais pour que cet ambitieux projet puisse être mené à bien, des fonds supplémentaires viennent d'être débloqués.    

Mené conjointement par le groupe français Total, le russe Novatek et le Chinois China National Petroleum Corporation (CNPC), le projet Yamal LNG vise l'exploitation du gaz naturel dans cette région où personne encore ne s'était lancé sur l'activité. La péninsule Yamal en Russie est en effet difficile d'accès par nature, les conditions climatiques mettant à mal ou du moins ralentissant les opérations. Cette opération première du genre est ainsi particulièrement coûteuse, proche de 30 milliards de dollars d'investissement. Mais pourtant, les fonds semblent déjà manquer, à tel point que des banques chinoises ont été sollicitées pour octroyer une enveloppe de prêt supplémentaire. Ce seront ainsi 12 milliards de dollars de crédits qui seront rapidement débloqués pour venir compléter le financement du projet.

Un projet d'envergure

Pour rappel, le projet Yamal LNG est le premier projet de cette importance dont le but est de mettre sur pied une usine de liquéfaction du gaz naturel dans cette région relativement hostile. Une prouesse technique à laquelle s'attaquent ces trois grandes compagnies énergétiques qui franchissent ainsi pour la première fois le cercle polaire. L'usine de liquéfaction en cours de construction sera parmi les plus grandes au monde avec une capacité de traitement avoisinant les 16,5 millions de tonnes de GNL.

Avec ce projet, la France, la Chine et la Russie continuent de démontrer tout leur intérêt pour le développement du gaz naturel, dans une économie mondiale qui tend peu à peu à délaisser le pétrole, nettement plus polluant dans ses différents usages.