Alain Juppé, favorable à l'expérimentation en matière de gaz de schiste

En visite au Canada, l'ancien Premier Ministre français, probable candidat à la primaire à droite en vue de l'élection présidentielle, s'est déclarée favorable à l'exploration du gaz de schiste en France.

Le 29 avril dernier, de passage à Montréal, Alain Juppé a appelé à "une croissance plus sobre" en énergie non-renouvelable, tout en se disant favorable à l'exploration des réserves de gaz de schiste en France.

"Je pense que la France devrait accepter un pôle d'expérimentation pour voir exactement quels sont les enjeux"

Alain Juppé a tenu à souligner qu'il ne croyait pas, à la différence des "écologistes intégristes", à la décroissance. Lors d'une conférence devant le Conseil des Relations Internationales de Montréal, il a vanté "les mérites de cette bonne croissance, qui ne "sera pas le modèle de croissance des 30 Glorieuses", qui sera plus sobre en consommation de ressources rares. "Ce sera une croissance circulaire, on a trop été habitué à gaspiller et à jeter, il faut désormais recycler » a-t-il ajouté.

Favorable à une politique de mix énergétique

Se déclarant favorable à un pôle d'expérimentation du gaz de schiste pour avoir une pleine connaissance des enjeux, il prône une politique énergétique multi-sources : nucléaire et énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse...) "qui ont des potentialités considérables".

Ce pôle d'expérimentation devrait examiner l'étendue des ressources et détermineront "ensuite quelques sont les techniques qui sont effectivement acceptables du point de vue du développement durable" a précisé celui qui fut brièvement Ministre de l'écologie en 2007 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, lui-même favorable à l'exploitation du gaz de schiste aujourd'hui, après avoir imposé un moratoire sur ces hydrocarbures à l'époque.

Le recours à la fracturation hydraulique

Alain Juppé est même allé jusqu'à ne pas exclure le recours à la fracturation hydraulique, process pourtant largement décrié par une majorité de la classe politique. "Plutôt que de dire "niet" à tout, je pense que sous contrôle effectif et avec des précautions requises, un pôle expérimental pourrait être utile" a déclaré le candidat à la primaire à droite, visiblement déjà en campagne.