Engie veut imposer Montoir comme un hub pour le gaz russe

Engie vient d'acter un important budget de travaux de rénovation et de modernisation dans le but de positionner le terminal gazier de Montoir-de-Bretagne comme un hub incontournable pour le GNL russe.        

Entre Montoir-de-Bretagne, Zeebrugge et Dunkerque, les terminaux méthaniers d'envergure ne manquent pas en France comme en Europe. Une rude compétition a même lieu pour faire transiter le maximum de tonnes de GNL par an. Et pour faire sa place sur ce marché juteux où les marges restent confortables, Engie via sa filiale Elengy a débloqué une enveloppe de 65 millions d'euros d'investissement affectés à des travaux de modernisation et de refonte d'une partie des infrastructures et des équipements du terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne en Loire-Atlantique. Ce terminal sert à assurer le transbordement de GNL entre deux navires sans que le recours à des cuves de stockage à terre soit nécessaire. Une opération de méthanier à méthanier qui permet aux sociétés de transport de gaz de gagner un temps précieux : livraison puis retour dans les usines de liquéfaction pour une nouvelle opération.

Contrat signé avec la Russie

Ce que vise Engie est d'imposer la nouvelle version du terminal comme un hub de premier choix pour les livraisons de gaz naturel liquéfié en provenance de Russie. Et le dernier contrat signé récemment entre le groupe français et le russe Novatek va dans ce sens : un million de tonnes de GNL par an transiteront ainsi par Montoir à partir de 2018 et pour 23 ans à hauteur de 14 cargaisons annuelles. Les méthaniers russes qui viendront ainsi accoster d'ici deux années seront désormais de véritables colosses capables de transporter 260 000 mètres cubes de gaz contre 150 000 mètres cubes jusque là. Un joli contrat donc pour le groupe français qui a du ferrailler notamment avec le terminal flambant neuf d'EDF à Dunkerque et celui du port belge de Zeebrugge. Un contrat d'autant plus significatif que l'usage du gaz est appelé à croître année après année que cela soit comme énergie de base ou comme remplacement du diesel.