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La Géorgie compte importer du gaz iranien

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Le pays fortement demandeur de gaz est sur le point de changer son fusil d’épaule et de se passer du gaz russe. Un deal avec l’Iran est à l’étude et le gazoduc arménien pourrait servir d’infrastructure de transport.

Tandis que l’Iran refait doucement son retour sur la scène internationale suite à la levée des sanctions internationales à son égard, l’un de ses tous premiers clients pourrait bien être la Géorgie. C’est en tout cas le sens des négociations qui ont eu lieu récemment entre les deux nations qui souhaitent conclure un deal d’achat-vente de gaz en s’appuyant sur la frontière entre la Géorgie et l’Arménie pour acheminer le gaz.

Une diversification de son approvisionnement

C'est ce qu'a confirmé un haut dirigeant de la compagnie nationale de gaz de la République islamique, Alireza Kameli, en annonçant que la Géorgie a négocié avec l’Iran des importations possibles de gaz naturel iranien par l’Arménie voisine. Alireza Kameli n’a pas précisé si Téhéran, Tbilissi et Erevan ont déjà conclu un accord et, si oui, quand les livraisons de gaz iraniens allaient commencer. Il a seulement indiqué que l’accord de gaz avec la Géorgie devait être « économique » pour pouvoir voir le jour.

L’Arménie importe actuellement jusqu’à 500 millions de mètres cubes de gaz iranien par an à travers un pipeline qui a été inauguré en 2008. La capacité maximale de ce gazoduc est estimée à 2 milliards de mètres cubes par an.

Durant la dernière décennie, la Géorgie a acheté la majeure partie de son gaz à l’Azerbaïdjan. Son gouvernement a annoncé en octobre qu’il envisageait d’acheter également du gaz à la Russie ou à l’Iran. Kakha Kaladze, ministre de l’Énergie, a aussi déclaré que la Géorgie pourrait bientôt importer du gaz iranien via l’Arménie ou l’Azerbaïdjan.

Une aubaine pour l'Arménie ?

L'Arménie n'est pas le dernier pays intéressé à l'affaire. En effet, elle pourrait alors profiter de l’occasion pour empêcher quelques milliers de dollars au passage, aidée de sa position géographique centrale entre l’Iran et la Géorgie pour récupérer des indemnités pour son droit de passage. Si l’accord n’a pas encore été totalement entériné, il n’en demeure pas moins plus que probable, et il permettrait à la Géorgie de varier ses sources d’approvisionnement

Le mois dernier, Kaladze a eu des entretiens au Luxembourg avec Alexei Miller, chef du monopole russe Gazprom. Miller a ensuite déclaré que Gazprom était prêt à fournir de grandes quantités de gaz à la Géorgie grâce à un arrangement complexe qui impliquerait également l’Arménie et l’Iran. Plus tard, en décembre, Kaladze a rencontré à Erevan ses homologues arménien et iranien, ainsi que le directeur général d’une compagnie d’électricité russe de premier plan pour explorer la possibilité de renforcer de manière significative les alimentations entre leurs pays.

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