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En Russie, Total se concentre sur Yamal LNG

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Le puissant groupe Total a fait savoir qu'il était sur le point de céder un pourcentage de ses parts dans un gisement gazier russe pour concentrer ses efforts sur le gigantesque projet de Yamal LNG. Un projet auquel pourraient participer des banques françaises.

Présent et actif en Russie sur plusieurs gisements et exploitations de champs de gaz, Total est positionné comme l'un des principaux acteurs de Yamal LNG, l'un des plus gros projets mondiaux de liquéfaction de gaz naturel. Afin de dégager du cash-flow et de le réinjecter sur Yamal LNG, le groupe français vient ainsi de faire savoir qu'il cède 20% de sa participation dans le gisement de Khariaga, situé dans l'Arctique russe. Total passe ainsi de 40% à 20% comme l'explique le groupe dans un communiqué : "A l'issue de la transaction, Total conservera une participation de 20% dans le projet aux côtés de Zaroubejneft (40%, opérateur) de Statoil (30%) et de Nenets Oil Company (10%)".

Pour autant, cette volonté semblait déjà actée depuis plus de dix ans maintenant puisqu'en 2005 déjà, un journal russe révélait que des négociations avaient déjà été initiées en ce sens mais qu'elles se confrontaient à de âpres discussions quant au montant de la transaction et aux modalités légales de celle-ci. Et si Total envisageait déjà de réduire la voilure sur un projet c'était bel et bien en préparation de l'ambitieux chantier de Yamal LNG.

Yamal LNG en ligne de mire

Il faut donc voir dans ce réajustement de la politique de Total en Russie une réorientation stratégique. Car le groupe est partie prenante de Yamal LNG qui est annoncé comme l'un des plus gros pour ne pas dire le plus gros projet de liquéfaction de gaz naturel au monde. "La Russie est un pays majeur pour le groupe. Total y a des projets de développement ambitieux à travers son partenariat avec Novatek et sa participation dans le projet Yamal LNG, qui est en cours de développement" , les propos d'Arnaud Breuillac, le directeur général Exploration-Production de Total sont des plus clairs. Avec un lancement prévu pour 2017 moyennant une enveloppe de 27 milliards de dollars, Yamal LNG devrait générer de gigantesques retombées commerciales pour Total et ses partenaires russes et chinois, Novatek et CNPC.

Parallèlement, des discussions sont en cours entre le ministre de l'économie russe et Emmanuel Macron, ministre de l'économie, pour mettre sur pied un plan de financement complémentaire qui impliquerait des banques françaises. Le ministre russe indiquant à cet égard que "en ce qui concerne le projet Yamal LNG, la discussion s'est concentrée sur les questions liées au financement de ce projet par des banques françaises et sur la possibilité de l'organiser de telle manière que les obligations financières soient remplies".

Total se positionne ainsi encore plus solidement sur un projet d'exploitation de gaz des plus ambitieux. Reste à savoir à présent si les banques françaises emboîteront le pas du groupe énergétique.

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