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Total attend la décision de Trump pour démarrer ses activités sur le gaz naturel en Iran

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Total avait conclu un accord avec l'Iran fin 2016 pour exploiter le plus grand gisement de gaz naturel au monde. Mais le nouveau président US pourrait bien remettre en question le deal.    

Il y aura décidément un avant et un après Obama. L'ancien président des Etats-Unis avait en effet particulièrement œuvré pour la levée des sanctions internationales à l'encontre de l'Iran, sur fond de dossier du nucléaire. Le pays avait alors pu commencer son grand retour sur l'échiquier des échanges internationaux et Total avait signé un protocole d'accord sur le secteur du gaz naturel. Le groupe français a en effet conclu un deal préalable avec le compagnie nationale NIOC dans le but d'exploiter le gisement South Pars, considéré comme étant la plus grande réserve mondiale de gaz naturel découverte à ce jour.

Un projet dans le golfe Persique qui nécessiterait l'injection de non moins de deux milliards de dollars d'investissement et qui renforcerait la position commerciale internationale du Français tout en le positionnant par ailleurs comme étant la toute première compagnie gazière et énergétique occidentale à revenir en Iran depuis la levée des sanctions à son encontre. 

Mais c'était sans compter sur les déclarations et prises de positions toujours surprenantes de Donald Trump. Le nouveau président US pourrait en effet revenir en arrière en ne supprimant finalement pas certaines sanctions internationales à l'égard de l'Iran. Total ne pourrait plus alors démarrer ses activités dans le pays. Chose que confirme d'ailleurs le PDG du groupe Patrick Pouyanné : "Le projet sera approuvé avant l'été si les sanctions ne sont pas modifiées" [...] "Soit les Américains renouvellent et à ce moment-là le contrat est exécutable et nous l'exécuterons ; soit les Américains décident de sortir du champ du traité et on ne peut pas travailler en Iran"  Si Trump revient sur sa décision, Total abandonnera donc le marché iranien.

L'incertitude demeure encore

Total est donc dans l'expectative, suspendu à la décision de la nouvelle administration américaine. Trump avait déjà fait savoir récemment que le deal conclu entre les grandes nations occidentales et l'Iran au sujet du nucléaire ne lui convenait pas et a même qualifié l'accord de "mauvais texte". Le secrétaire d'Etat Rex Tillerson ayant même demandé son "réexamen complet".

Pour Total, l'incertitude est donc totale, le PDG du groupe déclarant : "Je ne suis ni optimiste ni pessimiste, la vérité c'est que je ne sais pas ce que fera l'administration américaine par rapport à un traité international" et ajoutant "On est dans la situation la moins bonne qui est celle de l'incertitude , on ne sait pas ce qui va se passer et, quand on est incertain, on est obligé d'être un peu prudent."

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