Le Canada investit dans le gaz renouvelable

Grâce à son immense potentiel forestier, le Canada planche sur la production de biogaz pour soutenir sa demande énergétique. Le gouvernement s'engage en soutenant un projet innovant.  

De par son potentiel forestier plus que conséquent, le Canada se positionne comme un futur immense producteur de biogaz. Ce gaz naturel renouvelable (GNR) présente on le sait de réels avantages : il permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre de près de 85% en comparaison avec le gaz naturel conventionnel, il est générateur d'emplois directs et indirects et il contribue à réduire la dépendance énergétique d'un pays en étant créé localement. Une forme de gaz naturel qui correspond ainsi aux objectifs internationaux émanant de la Cop21 et de la Cop22 selon lesquels les états du monde entier s'engagent à diminuer la part des énergies fossiles dans leur mix énergétique pour les substituer par des sources d'énergies renouvelables cette fois.

Fort d'un massif forestier plus que conséquent, le Canada vient de s'engager dans la voie du GNR. Le ministre des Ressources naturelles du pays, Jim Carr, a récemment fait savoir que le gouvernement allait débloqué une enveloppe de plus de 800 000 dollars pour accompagner l'entreprise G4 Insight Inc. La structure a mis au point une technologie capable de transformer les résidus d'exploitation forestières (sciures, branches, copeaux...) en biogaz. Un biogaz qui pourrait alors être injecté dans le réseau déjà existant de gazoducs et venir alimenter particuliers, entreprises et centrales thermiques. De la chaleur et de l'électricité produite à partir d'un gaz d'origine renouvelable donc. Jim Carr, le ministre des Ressources naturelles explique : « Notre gouvernement valorise l'innovation et est fier de soutenir ce projet de gaz naturel renouvelable. En investissant dans les écotechnologies, nous pouvons aider les entreprises du secteur à être plus innovatrices, plus concurrentielles et plus prospères. »

De l'énergie locale et des emplois à la clé

Si pour l'instant la production de ce gaz renouvelable se cantonne à une première phase d'essai, nul doute cependant qu'une deuxième phase opérationnelle s'en suivra. Car la technologie est au point partout dans le monde, aussi le Canada devrait-il très rapidement passer à un rythme de production plus soutenu et plus significatif. D'ailleurs, preuve du sérieux de la démarche, l'entreprise G4 s'est associée pour l'occasion à l'Association canadienne du gaz qui regroupe des acteurs de poids tels que Enbridge Gas Distribution, FortisBC, Gaz Metro et le distributeur national ATCO.

A terme, cette filière de gaz renouvelable qui est en train de se mettre en place au Canada permettra au pays de consommer 10% de gaz renouvelable dans son mix énergétique, un objectif à atteindre d'ici 2030. Mieux encore, tout le filon industriel bénéficiera d'une énergie abondante et bon marché et des emplois directs et indirects seront spécialement créés.