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Shell injecte des milliards de dollars dans le GNL au Canada

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Le géant anglo-néerlandais du gaz naturel est en passe de concrétiser un projet de plus de 30 milliards de dollars dans le GNL au Canada. Ce plus gros investissement privé réalisé dans le pays est destiné à étancher la soif du marché asiatique.

31 milliards de dollars, c’est le montant faramineux que le mastodonte du gaz naturel Shell s’apprête à injecter dans le projet LNG Canada. Un investissement record pour le pays qui sera destiné à mettre sur pied une gigantesque usine de liquéfaction du gaz naturel en Colombie-Britannique, dans la ville de Kitimat. En discussion depuis 2012 déjà, le projet se concrétise actuellement. 

Si Shell est à la baguette dans ce projet, le groupe n’en demeure pas pour autant le seul actionnaire puisque mis à part les 40 % détenu par l’Anglo-néerlandais, d’autres poids lourds du secteur sont également présents: le Malaisien Petronas (25%), le groupe chinois PetroChina (15%), le groupe japonais Mitsubishi (15%) et le Sud-coréen Korea Gaz à 5%. 

Assouvir la demande asiatique

Dans un communiqué, Shell indique que le lancement des travaux de construction est imminent et que la mise en service de l’usine sera effective idéalement courant 2020 avec dans le viseur un objectif d’exportations égal à 14 millions de tonnes de GNL par an. Une quantité qui pourrait selon les estimations être amenée à doubler rapidement. 

D’ordinaire destiné au marché américain, le gaz canadien est dorénavant concurrencé par le gaz de schiste US. Mais avec de telles réserves, le Canada se devait de trouver de nouveaux marchés. Et l’Asie avec la Chine, le Japon ou encore la Corée est une zone particulièrement demandeuse. Le GNL issu de l’usine sera ainsi totalement dévolu à étancher la soif grandissante de ces marchés plus que porteurs.

Ben Van Beurden, le DG de Shell, expliquait dans un communiqué que "fournir du gaz naturel sera crucial dans les prochaines décennies au moment où le monde passe vers un système énergétique moins consommateur de carbone". D’autant qu’il estime que la demande mondiale en GNL va purement et simplement doubler d’ici 2035, tirée par des locomotives comme la Chine qui est devenue en un temps record le deuxième consommateur mondial, juste derrière le Japon et devant la Corée. 

Nombre d4observateurs analysent cet investissement comme un choix des plus stratégiques pour le Canada qui pourra en prime vendre son GNL plus cher tout en maîtrisant les coûts liés à la production.

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