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La Turquie conteste le prix du gaz russe

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Le gouvernement turc a saisi un tribunal d'arbitrage pour trancher son différend sur le prix du gaz russe avec Moscou, son principal fournisseur d'hydrocarbures, a annoncé mardi le ministre turc de l'Energie, Ali Riza Alaboyun.

Ankara a annoncé avoir saisi un tribunal d'arbitrage pour trancher son différend sur le prix du gaz russe avec Moscou d'après le Ministère turc de l'Energie. Ali Riza Alaboyun, Ministre de l'Energie a déclaré que "Nous avons demandé une réduction des prix (...) et c'est un tribunal d'arbitrage qui décidera". Le géant du gaz russe Gazprom et la compagnie d'Etat turque Botas avaient préalablement annoncé en décembre dernier, avoir conclu un contrat prévoyant une baisse de 6% du prix du mètre cube de gaz naturel acheté par la Turquie.

Pas de baisse supplémentaire

Le gouvernement turc avait demandé une baisse supplémentaire de l'ordre de 15% et Gazprom avait négocié et accepté une réduction de l'ordre de 10,25%. Problème : aucun accord n'avait été signé. D'après le Ministre turc de l'Energie, "Nous avons continué à avoir d'intenses échanges (avec les Russes), mais comme nous n'avons pas pu avoir de réponse sur ce point, nous avons porté l'affaire devant un tribunal d'arbitrage en respectant les délais prévus par le contrat".

Loin de s'inquiéter, le porte-parole de Gazprom Serguei Kouprianov a souligné de son côté à l'agence publique Ria-Novosti qu'il s'agissait d'une procédure "normale", "prévue par le contrat" et qu'un accord était possible avant les audiences. "Nous continuerons d'acheter notre gaz comme d'habitude jusqu'à ce que le tribunal d'arbitrage tranche", a d'ailleurs affirmé le ministre turc.

Sur fond de tension politico-diplomatique

En début de mois, la Turquie annonçait qu'elle pourrait revoir ses achats de gaz russe sur fond de tensions avec la Russie provoquées par un récent incident aérien. Parallèlement, la Turquie a annoncé le mois dernier le gel de ses discussions avec Moscou sur un ambitieux projet de gazoduc baptisé Turkstream, destiné à remplacer le projet abandonné South Stream et permettre à la Russie de livrer du gaz à l'Union européenne sans passer par l'Ukraine.

Malgré ces divergences politiques de taille, notamment sur la guerre en Syrie où Moscou appuie militairement le régime de Bachar al-Assad, la Russie et la Turquie restent deux partenaires commerciaux proches, surtout en matière d'énergie. La Turquie, deuxième client étranger de Gazprom derrière l'Allemagne, achète plus de 50% de sa consommation de gaz en Russie.

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