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Gazprom et Shell discutent du projet Baltic LNG

Gazprom Shell Baltic LNG gaz naturel liquéfié
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Le directeur général de Gazprom Alexeï Miller a annoncé publiquement que son groupe avait ouvert des discussions commerciales avec Royal Dutch Shell au sujet du projet Baltic LNG.

Gazprom et Shell ont entamé des négociations commerciales pour la création de la joint-venture Baltic GNL au port Ust-Luga, visant à construire une usine de GNL dans le port avec une capacité de 15 millions de tonnes par an. "Lors du Forum économique de l'Est nous avons eu des négociations avec le PDG de Shell Ben van Beurden. Nous avons convenu d'entamer des négociations commerciales sur projet GNL Baltique et espérons que Shell sera notre partenaire dans ce projet ", a déclaré le PDG de Gazprom, Alexeï Miller. Shell et Gazprom collaborent dans divers projets énergétiques. Leur dernière collaboration remonte à juin 2015 avec la signature du contrat pour l'expansion du projet Sakhaline-2, en Extrême-Orient russe.

Un projet en deux étapes

L'installation proposée dans le port de la mer Baltique de Ust-Luga aurait une capacité annuelle initiale de 10 millions de tonnes de GNL, avec une expansion prévue plus tard en augmentant leur production à 15 millions de tonnes. Selon Gazprom, l'usine devrait commencer la production à la fin 2018 et devrait avoir pour but de founir principalement les marchés européens et latino-américains. Cet accord a d'ailleurs été considéré comme étant la plus large "alliance stratégique mondiale entre les deux sociétés". Elle devrait inclure également des échanges d'actifs et co-développement de projets.

Il faut rappeler qu'un coup avait été porté à la coopération internationale dans le secteur énergétique avec Gazprom, lorsque les Etats-Unis ont inclus il y a quelques semaines, le champ de Yuzhno-Kirinskoye dans la liste des projets entrant dans le cadre des sanctions économiques et interdisant tout financement en dollars notamment. Les États-Unis et l'Union européenne ont imposé ces sanctions ciblant les ambitions énergétiques de Moscou comme une réponse à l'ingérence du Kremlin en Ukraine.

Gazprom sur tous les fronts

Avec ce projet, Gazprom prend donc les devants en tentant de prendre une longueur d'avance sur la Baltique qui va devenir une zone de contrôle des émissions où la demande en gaz naturel liquéfié comme carburant pour les navires sera très forte. Et afin de réaliser très vite ce projet, Gazprom est allé jusqu'à proposer 49% de participation à Shell dans le cadre de la future coentreprise Baltic GNL au port de Ust-Luga.

Cette annonce renforce finalement encore plus la position mondiale de Gazprom alors qu'elle intervient quelques jours après que Shell et d'autres sociétés d'énergie aient annoncé un accord de partenariat avec Gazprom pour la construction du du gazoduc Nord Stream II qui transportera quelque 55 milliards de mètres cubes de gaz par an de la Russie à l'Allemagne par la mer Baltique.

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