Ouverture du marché du gaz à la concurrence : où en est-on en France ?

Plusieurs années se sont écoulées depuis que le gouvernement ait décidé de libéraliser le marché de l'énergie, et donc du gaz, en France. Les anciens monopoles d'état devaient se trouver concurrencés par les nouveaux arrivants qui promettaient des conditions tarifaires avantageuses. Mais 7 ans après, peu de Français sont passés à la concurrence.

10%, c'est le chiffre officiel publié récemment. 10% des ménages français seulement ont quitté les anciens opérateurs historiques de l'énergie, Engie (anciennement GDF Suez) pour le gaz donc, pour rejoindre les rangs des Direct Energy et consorts.

L'autorité publique en charge du dossier avance même que "sept ans après l'ouverture à la concurrence, le marché de l'énergie peine à trouver son rythme de croisière". Et d'ajouter : "si une courte majorité des Français sait qu'il est possible de changer de fournisseur, seuls 10% des ménages ont franchi le cap".

Pour le secteur du gaz en particulier, les chiffres sont légèrement supérieurs : 16,7% des consommateurs sont partis à la concurrence. Les opérateurs historiques conservent donc une place de choix encore à ce jour. Car même si la concurrence avance comme argument majeur une baisse de tarif de l'ordre de 15%, les ménages peinent à changer d'habitude, de crainte également d'une baisse de qualité dans les services, l'approvisionnement voire la sécurité du réseau.