L'hydrogène fait salon et entend peser dans le paysage français

Les acteurs de la filière hydrogène renouvelable en France profitent du salon HyVolution pour faire entendre leur voix et rappeler que cette forme de gaz peut faire levier en favorisant le développement des énergies renouvelables et participer à décarboner l'économie.

Le lobby de l'hydrogène entend peser dans le paysage économie et énergétique français. Réunis sous la bannière de l'Afhypac, une association qui regroupe les grands acteurs de l'hydrogène en France (PME, startups, grands groupes, instituts de recherche, pôles de compétitivité, syndicats d'énergie, associations et collectivité territoriales), les acteurs de la filière veulent influer sur la programmation pluriannuelle de l'énergie, la PPE, et bénéficier de conditions économiques, financières et réglementaires plus favorables.

La filière profite pour cela du salon HyVolution qui se tient actuellement à Paris pour donner de la voix et s'appuie en particulier sur un rapport du cabinet McKinsey selon lequel l'hydrogène renouvelable pourrait bien représenter 20% de la demande française en énergie d'ici 2050 et plus de 18% de la flotte totale de véhicules.

L'hydrogène renouvelable dans le viseur

Si l'hydrogène est encore aujourd'hui produit à 95% par les énergies fossiles (gaz naturel, charbon, pétrole), la filière plaide en faveur de l'hydrogène vert. L'hydrogène renouvelable, produit par électrolyse de l'eau à partir d'énergie renouvelable.

Cette forme d'hydrogène présente de nombreux atouts : elle booste le développement des ENR en offrant une solution de stockage idéale qui pallie l'intermittence fondamentale de l'énergie solaire, éolienne ou encore hydraulique. Un excellent levier pour décarboner l'économie. En parallèle, l'hydrogène utilisé dans les transports est à ce jour la solution la plus propre : 0% de CO2, O% de particules fines, uniquement de la vapeur d'eau recrachée.

La filière demande ainsi aux pouvoirs publics qu'un plan d'investissements ambitieux soit initié à hauteur de 8 milliards d'euros au cours des 10 prochaines années. Car en plus de favoriser la production d'ENR, l'hydrogène vert pourrait alors générer un chiffre d'affaires de l'ordre de 40 milliards d'euros et la création de plus de 150 000 emplois directs et indirects.