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La Sonatrach suspend son exploration du gaz de schiste

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En Algérie, la société d’Etat, Sonatrach, a annoncé qu’elle suspendait son exploration de gaz de schiste sur les champs expérimentaux d’Ain Salah.

C’est une annonce majeure. La Sonatrach, société d’Etat algérienne, en charge des hydrocarbures, a annoncé qu’elle décidait unilatéralement de suspendre son exploration de gaz de schiste sur les champs expérimentaux d’Ain Salah au Nord de la wilaya de Tamnarasset.

La chute du cours du baril responsable

D’après les autorités algériennes, cette décision s’explique par la chute brutale du prix du baril de pétrole qui a entrainé la chute, les cours du gaz de schiste. Le phénomène est mondial et les champs ferment les uns après les autres aux Etats-Unis alors que les investissements diminuent à vue d’œil.

“Sonatrach ralentit son investissement concernant l’exploration de gaz de schiste sur plusieurs champs expérimentaux au sud du pays. La nouvelle orientation est de réaffecter nos ressources financières vers la modernisation de l’appareil productif du pétrole et gaz conventionnel”, expliquent les autorités.

L’Algérie n’abandonnerait pas, pour autant, l’option du gaz de schiste mais opterait pour un gel temporaire de toute nouvelle opération alors que le prix du baril frise aujourd’hui les 30 dollars. Nombre de spécialistes annonçaient il y a encore peu que 2015 verrait un baril à 200 dollars.

Pas de reprise en-deça de 80 dollars le baril

Face à la chute vertigineuse des prix du baril de pétrole, l’Algérie ne peut donc plus se permettre le luxe d’investir dans de nouveaux créneaux très coûteux. En effet, les coûts d’exploration du gaz de schiste sont sensiblement plus élevés que ceux du pétrole. Cette situation remet en cause la rentabilité des opérations d’exploration de gaz sur Ain Salah.

Nazim Zouiouèche, expert en énergie et ex PDG de la Sonatrach, a souligné que le souci majeur de la Sonatrach aujourd'hui est de réduire au maximum ses coûts de production. Ansi, la décision de suspension pourrait rester en vigueur tant que le prix du pétrole ne remontera pas au moins au niveau des 80 dollars le baril, selon des responsables.

Ils espèrent une remontée rapide et continuent de tabler sur une hausse rapide avec l’épuisement prochain des stocks saoudiens. L’Algérie espère à ce moment là, bénéficier d’un retour « à la normale » des marchés mondiaux et souffler ainsi économiquement.

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