Engie sur le point de céder ces centrales thermiques aux USA

Alors que le puissant groupe gazier français Engie avait annoncé en décembre qu'il comptait céder les centrales thermiques qu'il détient aux Etats-Unis, l'opération serait sur le point de se concrétiser. Une bonne nouvelle pour le groupe qui va pouvoir récupérer de la trésorerie et se concentrer sur un portefeuille d'activité plus stratégique.

Opérant simultanément sur plusieurs domaines énergétiques tels que le gaz, le gaz vert, les énergies renouvelables et la production d'électricité, Engie doit être en capacité de réajuster son portefeuille d'activités afin de rester leader sur son secteur. C'est le sens de sa volonté de céder tout ou partie de ces centrales thermiques aux Etats-Unis, avant d'en faire de même sur certains marchés européens.

Rien que pour les Etats-Unis, les capacités produites par les installations de l'énergéticien français sont conséquentes et ont de facto attiré les candidats potentiels : 13.056 mégawatts de capacités électriques dont 1000 mégawatts produites par le renouvelable. Des centrales thermiques qui pourraient si elles étaient bel et bien vendues rapporter au groupe français une somme comprise entre 3 et 5 milliards d'euros. Et à peine un mois après avoir rendu publique la mise en vente de ces centrales, il semblerait bien qu'Engie ait reçu plusieurs offres et que l'opération consisterait à présent à choisir le ou les acquéreurs.

Une opération stratégique pour Engie

En concluant cet important deal, Engie réussirait un joli coup commercial, car après avoir rentabilisé ces installations, le groupe français pourrait alors réinjecter tout ou partie de la recette de la vente sur des domaines plus porteurs : le gaz vert, le soutage de GNL, l'exploration de nouveaux gisements gaziers, l'efficacité énergétique, le biocarburant...des axes de développements actuels pour les enjeux environnementaux de demain.

Parallèlement, céder ces centrales thermiques fait sens car le marché de la production d'électricité aux Etats-Unis comme en Europe patine quelque peu. Pour rappel, Isabelle Kocher la directrice générale du groupe, indiquait un peu plus tôt en décembre : "Les Etats-Unis, comme en Europe, c'est une zone dans laquelle au fond, la consommation d'électricité croît peu parce qu'il y a des efforts d'efficacité énergétique qu'il faut continuer à faire" et d'ajouter : "Donc effectivement, nous essayons de nous alléger dans la production thermique, en particulier aux Etats-Unis, en Europe et dans toutes les zones matures."

Des pays et des zones géographiques "matures" donc où la demande en production d'électricité à partir de centrales au gaz arrive au stade optimal. Il s'agit donc pour le groupe français de réagir à la situation et de prévoir l'avenir. Ce qui semble chose presque faite avec la prochaine vente de ces installations.