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Shell bientôt en Iran pour le gaz naturel ?

Shell gaz naturel Iran
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Alors que Total est suspendu à la décision des Etats-Unis concernant le démarrage de ses activités gazières en Iran, c'est au tour du néerlandais Shell de faire un pas de plus vers le développement d'un méga gisement de gaz naturel dans le pays.

Les compagnies énergétiques en général et gazières en particulier lorgnent avec de plus en plus d'insistance vers l'Iran. Car le sous-sol du pays du Golfe persique regorge de mètres cubes de gaz naturel mais ne peut pour des raisons financières, techniques, technologiques et commerciales parvenir à l'extraire et l'exploiter seul. Et avec la levée des sanctions internationales à son égard, sous l'ère Obama, l'Iran table désormais sur la vente de ses stocks de gaz pour trouver sa place sur l'échiquier international énergétique en récupérant de copieuses retombées lors de de la revente. 

Pour y parvenir, l'Iran a initié de nombreuses négociations avec des compagnies énergétiques étrangères, dont Shell tout récemment. Le pays entend à présent accorder un permis d'exploitation au groupe néerlandais pour l'immense gisement gazier de Kish, dans le sud du pays. Le directeur général de Petroleum Development and Engineering Company, Noureddin Shahnazizadeh, déclarant à la presse à ce propos que "le projet concernant le développement du champ gazier de Kish devait faire l'objet d'un appel d'offres, toutefois, aucune autre entreprise n'ayant approché l'Iran au sujet du projet, le pays pourrait entamer des négociations directement avec Shell".

Shell apparaît donc comme étant le seul candidat à l'exploitation de ce gisement des plus prometteurs puisque il est doté d'un réservoir de 70 000 milliards de pieds cubes pour une production estimée de 9 milliards de mètres cubes de gaz naturel et 4 millions de barils de condensats. Un véritable petit trésor énergétique.

Shell et Total : vers les mêmes incertitudes en Iran ?  

Quoique bien avancées, les négociations sur la mise en place d'un accord commercial portant sur l'exploitation de ce gisement par Shell pourrait être remis en cause de la même manière que pour Total précédemment. Car pour rappel, le changement de président et d'administration américaine a complètement remis en question le démarrage - pourtant imminent - des activités de Total sur le gaz naturel en Iran. Donal Trump sitôt arrivé à la Maison Blanche a entre autre chose déclaré qu'il pourrait tout à faire revenir sur la levée des sanctions internationales à l'égard de l'Iran, motivé par la question du nucléaire.

Ce qu'Obama avait fait, Trump peut le défaire et Total en subirait de plein fouet les conséquences. Comme le déclarait il y a quelques semaines de cela le pdg du groupe français : "Le projet sera approuvé avant l'été si les sanctions ne sont pas modifiées" [...] "Soit les Américains renouvellent et à ce moment-là le contrat est exécutable et nous l'exécuterons ; soit les Américains décident de sortir du champ du traité et on ne peut pas travailler en Iran" .

Aussi, on voit mal comment Shell pourrait passer entre les gouttes si les sanctions envers l'Iran ne sont pas une bonne fois pour toutes levées. Le groupe pourrait certainement extraire le gaz naturel mais se verrait alors dans l'incapacité de pouvoir l'écouler sur les marchés internationaux.

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