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Engie défend dur comme fer l'hydrogène vert

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Se positionnant à présent comme un leader des énergies bas carbone, Engie est récemment monté au créneau pour défendre le développement de l'hydrogène vert ou renouvelable. Jean-Pierre Moneger, le directeur général d'Engie Cofely, est à ce titre l'auteur d'une tribune sur le sujet. 

Engie a considérablement changé de stratégie en quelques mois seulement. Un changement qui a été initié suite à la Cop21 et suite également à l'arrivée d'Isabelle Kocher à la tête du groupe. Dorénavant, le groupe énergétique français clame haut et fort qu'il veut s'imposer comme l'un des leaders mondiaux des énergies bas carbone, d'un "monde" bas carbone même. En témoigne entre autre la cession à Total pour près de 2 milliards d'euros de ses actifs en exploration, extraction et production de gaz naturel.

Les projets de développement du biogaz vont bon train tout comme ceux liés à l'efficacité énergétique. Mais pour faire écho aux récentes déclarations de Nicolas Hulot quant à sa volonté de voir se développer le filon hydrogène renouvelable dans le pays, Engie a rappelé combien il était crucial pour le pays de creuser ce filon. Crucial pour la lutte contre le réchauffement climatique car l'hydrogène renouvelable affiche un bilan énergétique bien supérieur à l'hydrogène classique, issu des énergies fossiles.

Cet hydrogène vert est fabriqué à partir d'eau et d'électricité d'origine renouvelable. Jean-Pierre Moneger en explique le process : "L'hydrogène 'vert' est fabriqué à partir d'eau et d'électricité issue d'énergies renouvelables, permettant d'obtenir une empreinte carbone nulle (…) Un électrolyseur permet ainsi de transformer un surplus d'électricité renouvelable en hydrogène vert pouvant être comprimé et stocké".

Plusieurs utilisations avantageuses 

Ce que défend par ailleurs Engie est le fait que l'hydrogène vert offre une multitude de débouchés intéressants.

Il sert à transformer l'excédent d'électricité renouvelable en énergie facilement stockable et réutilisable en l'injectant au besoin dans le réseau gazier du pays. Avec un avantage supplémentaire à la clé : "verdir" le gaz consommé. D'ailleurs, le procédé d'électrolyse qui permet de générer l'hydrogène produit de l'oxygène ainsi que de la chaleur qu'il est possible d'exploiter au niveau local. Soit une source supplémentaire d'énergie.

L'hydrogène peut également être d'une grande aide pour tout le filon industriel : "Il sert notamment à la fabrication d'ammoniac, au raffinage des produits pétroliers ou encore pour certains processus de l'industrie du verre et pour la fabrication de circuits imprimés électroniques".

Et que dire de l'hydrogène dans les transports si ce n'est qu'il s'agit là de l'un des carburants de demain pour une mobilité verte : 0% d'émission de CO2, 0% de rejet de particules fines, uniquement de la vapeur d'eau. Les véhicules hybrides fonctionnant grâce une pile à combustible elle-même alimentée par de l'hydrogène semblent en effet répondre à bien d'enjeux environnementaux. Et Engie y croit dur comme fer.

La marge de progression de l'hydrogène renouvelable est toutefois colossale puisqu'il ne représente que 6% tout au mieux de l'hydrogène total consommé.

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